Poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, l’ancien ministre d’Etat en charge de l’Environnement était de nouveau à la barre ce mercredi 29 mars devant la chambre de jugement de la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières).
A l’entame, le juge Francis Kova Zoumanigui a rejeté les exceptions soulevées par la défense de l’ex-ministre qu’il juge mal fondées, avant d’ordonner l’ouverture des débats.
A l’ouverture des débats, le ministère public, à travers le procureur Moustapha Diallo, a soutenu qu’Oyé Guilavogui, est auteur de détournement d’un montant de 50 millions de dollars US, destiné à la relance de la SOTELGUI, absorbée par Guinée Telecom.
En réponse, le prévenu a rejeté en bloc les accusations de détournement, tout en assurant que le montant à lui réclamé a permis de mettre en place les équipements d’une société, mais qu’elle s’est heurtée à un problème de gouvernance. « L’Etat était représenté par le ministère des Postes et Télécommunications, mais je n’ai pas été associé à la gestion directe des fonds. Avant mon départ du ministère des Télécommunications, le montant était totalement dépensé. On avait même procédé au test des équipements, mais après, il y a eu un problème de gouvernance quand je quittais. Donc le projet était presque fini. C’est Huawei qui avait bénéficié du contrat. Les équipements ont existé depuis 8 ans. J’avais demandé de confier la gestion à un privé, c’est de là que tout est parti. Sachez que je n’ai pas détourné 50 millions de dollars. On ne peut pas détourner 50 millions de dollars d’un bailleur. Avant de quitter, on s’était heurté à des problèmes de gouvernance », a-t-il déclaré.
Fodé Soumah