Ne pouvant pas se rendre à l’audience de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), pour des raisons de santé, Amadou Damaro Camara, l’ancien président de l’Assemblée nationale sera entendu sur son lieu de détention. Cette audition aura précisément lieu le mardi 25 avril 2023. Ainsi, en a décidé ce jeudi 6 avril le juge de la chambre de jugement de la CRIEF.
« La cour se transportera sur le lieu de détention actuel de monsieur Damaro Camara sis à la maison centrale de Conakry le mardi 25 avril 2023 à 10h. A l’effet de l’entendre à l’audience publique contradictoires et médiatisé » a dit le juge. Cette décision intervenant après le rejet de la demande de liberté provisoire que les avocats de l’ancien président du parlement avait formulée en sa faveur.
Mais d’ores et déjà, les avocats d’Amadou Damaro Camara s’opposent au fait que audience projetée à la Maison centrale puisse être médiatisée. Ils estiment en effet que la présence presse peut violer l’intimité de leur client qui, en raison de la maladie, peut se trouver dans une situation dégradante. Ils ont ainsi sollicité que le juge choisisse un représentant qui pourra aller s’enquérir de l’état de l’accusé avant de transporter toute la cour.
Le procureur quant à lui, soulignant qu’il ne fait pas partie de la cour, mais plutôt « près la cour », a indiqué qu’il ne prendra pas part au transport décidé par la cour. Aussi, il a émis une réserve face à la présence de la presse
Après plus de trente minutes de débats, le juge a rassuré qu’il veillera à ce que l’intimité de l’accusé soit respecté. Et que si la présence de la presse constituait un problème, qu’il prendra la décision au moment venu.
Pour les autres accusés que sont Zenab Camara, Michel Kamano et Jin Sun Cheng qui étaient présents à l’audience de ce jeudi, les débats se sont poursuivis. Mais pas pour longtemps. En effet, le juge a renvoyé le dossier au jeudi 27 avril 2023.
Il est à préciser que l’ancien président de l’Assemblée nationale et ses co-accusés sont poursuivis pour des faits présumés de détournement portant sur 15 milliards GNF.
Fodé Soumah