Dans un entretien qu’il a accordé hier à quelques confrères, le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a pointé la responsabilité du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, par rapport aux restrictions que subit que le site d’information, www.guineematin.com, depuis quelques semaines. Mais dans l’émission ‘’On refait le monde’’ (Djoma TV), Ousmane Gaoual Diallo rejette les accusations.
Le porte-parole du gouvernement, invité à réagir aux accusations de Sekou Jamal Pendessa et de ses camarades, se dit gêner par celles-ci. « Sur cette question, la presse manque de responsabilité. Quand ils affirment des choses pour jeter les gens en pâture, ils doivent au moins disposer d’une preuve. Sinon, vous nous obligez à faire recours à la loi. Et ce n’est pas toujours bien de voir un homme public traîner un journaliste devant la loi. Quand ils disent des choses, ils doivent veiller à ce que cela repose sur le minimum de preuves. C’est très dérangeant pour ce qui me concerne », indique Ousmane Gaoual Diallo.
Il se dit d’autant plus affecté l’image d’ennemi de la presse qu’on lui colle serait contraire au combat qu’il a, au contraire, mené pour garantir la liberté de celle-ci. « Moi, depuis 1987, à la suite des Bah Oury ici, j’ai vu l’évolution de la liberté de la presse dans ce pays. Je l’ai accompagnée dans beaucoup d’endroits. Depuis 1988, avec l’organisation de défense des droits de l’homme, j’étais là, j’étais un jeune étudiant acteur politique. On a accompagné l’éclosion de la liberté de la presse ici. C’est dérangeant que des journalistes qui ont commencé hier à écrire, se permettent d’accuser, c’est gênant. Et si vous ne vous auto-régulez pas en demandant à vos confrères d’avoir des preuves, avant de jeter quelqu’un à la pâture (…) Je ne suis pas au ministère pour régler mes comptes personnels », insiste-t-il.
Il faut dire qu’en ce qui concerne le site Inquisiteur, qui subit lui aussi les restrictions, c’est plutôt vers Moussa Moïse Sylla, le Directeur de la DCI, que le syndicat pointe un doigt accusateur.
Fodé Soumah