Relancées il y a quelques semaines à la suite d’un rappel du président de la Transition en conseil des ministres, les opérations de démolition des baraques et autres constructions anarchiques aux abords de la route se poursuivent dans la commune de Kaloum. Ce vendredi 10 novembre, les tractopelles étaient notamment au niveau du quartier Almamya.
Précisément, les agents en charge de l’exécution de cette instruction étaient dans la zone située derrière l’hôtel Kaloum. Les emprises cibles étaient des baraques occupées par des personnes à mobilité réduite qui s’en servaient comme abris de fortune. Mohamed Touré est un de ceux dont les abris sont ainsi démolis. Il admet que lui et ses compagnons étaient avertis par les autorités. Mais que n’ayant pas les moyens, ils sont quand même restés. « Moi je savais qu’ils allaient venir. Mais comme je n’ai pas de moyens pour me chercher une autre maison et dans notre cité solidarité, il n’y a pas de logement, tout est occupé là-bas, les gens sont plus nombreux que les maisons », se défend-il.
En désespoir de cause, il lance une invite au gouvernement. « C’est le gouvernement qui peut nous aider à sortir de ce problème, étant donné que nous sommes handicapés. J’ai perdu beaucoup de choses dans ce casse. Je répare les téléphones ici et je dors ici. On n’est pas contre la loi, mais on demande à l’autorité de nous aider. Nous ne voulons pas sortir mendier dans la rue », sollicite-t-il.
Aminata Camara