La crise dans laquelle est plongé le circuit d’approvisionnement du carburant, à la suite de l’incendie, en décembre dernier, du dépôt d’hydrocarbures central de Kaloum, continue d’impacter le pays. Etranglant l’ensemble des activités économiques du pays, du fait de la paralysie de la circulation et conséquemment de la mobilité des hommes et des biens, elle perturbe également le secteur éducatif. Déjà, une première fois, elle avait poussé les autorités à anticiper les congés de Noël. Et ce lundi 8 janvier, parents d’élèves et élèves du pays ont été surpris d’apprendre qu’une suspension des cours d’une semaine avait été décidée la nuit dernière par les autorités. Une mesure consécutive à la difficulté que les automobilistes ont éprouvée tout le week-end à s’approvisionner en carburant.
A coup sûr, cette dernière décision participe de la prévention d’une crise que les élèves auraient provoquée si, se retrouvant dans les rues notamment de Conakry, ils étaient incapables de rejoindre leurs enceintes scolaires respectives, du fait du manque de véhicules en circulation. D’ailleurs, dans la soirée d’hier dimanche, des rumeurs de manifestation ont circulé dans la cité.
Prenant donc en compte ce contexte d’autant plus délétère que s’y ajoutent les restrictions de la connexion internet et la censure des médias, les autorités n’ont pas voulu tenter le diable. D’où cette suspension dont l’objectif est d’éviter la petite étincelle qui pourrait très vite se transformer en un grand brasier.
Mais la stratégie ne pourrait fonctionner que si, comme cela est annoncé, les accords d’approvisionnement en carburant conclus avec les pays voisins, permettent effectivement la résorption de la crise. Parce qu’une interruption prolongée des cours sera elle-même inacceptable aussi bien par les élèves que par leurs parents.
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