Personne n’aurait pu l’imaginer au soir du 5 septembre 2021. Mais aujourd’hui, de plus en plus de voix mettent en garde contre l’établissement d’une dictature en Guinée. En tout cas, le verrouillage de l’espace civique et politique le laisse craindre. C’est une des choses que Dr. Fodé Oussou Fofana a dénoncées ce samedi 27 janvier, en marge de l’Assemblée générale ordinaire de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), au siège du parti, qui refoulait du monde.
Présidant la réunion, l’ancien député s’appuie tout d’abord sur les restrictions à l’accès à internet que la Guinée vit depuis fin novembre 2023. « Aujourd’hui, l’internet est coupé dans notre pays. Alors que désormais, on ne peut pas se développer et faire des affaires sans internet », dit-il. Au-delà des pertes consécutives à ces restrictions qu’il estime en milliards de dollars américains, le vice-président du parti souligne aussi les risques sécuritaires auxquels cet état de fait expose le pays tout entier. « Le plus déplorable dans tout ça, c’est que les banques, les ministères et même au niveau de la présidence, on utilise le VPN pour se connecter », s’étonne-t-il. L’ironie étant qu’avec tout ce que les Guinéens endurent, « ils nous disent que la Guinée est un paradis », se moque-t-il.
Aussi, pour le collaborateur de Cellou Dalein Diallo, on est désormais, « en droit de dire sans risque de nous tromper que nous sommes train de subir la dictature ». Parce que, poursuit-il : « la dictature commence lorsqu’on interdit les manifestations, lorsqu’on bloque les droits de l’homme. La dictature s’installe lorsqu’on contrôle indûment la presse, lorsqu’on coupe l’accès à l’internet. La dictature s’installe dans un pays lorsque le mouvement syndical est bâillonné, les syndicats emprisonnés, la dictature opprime le peuple », égrène-t-il.
En guise de conclusion, il avertit que les Guinéens ne veulent et ne voudront de l’option qui a été prise par le CNRD.
Aliou Maci Diallo pour LeDjely.com