Placé sous mandat de dépôt le lundi 22 janvier dernier et déféré à la Maison centrale, Sékou Jamal Pendessa, le secrétaire général du SPPG, y demeure toujours. Ce contre quoi s’élève le collectif des avocats du journalisme qui dénonce déjà une entorse à la procédure. Conséquence, en conférence de presse, ils ont exigé hier sa libération immédiate.
Sékou Jamal Pendessa est poursuivi pour des présumés de ‘’participation à une réunion non autorisée, menace de porter atteinte à l’ordre public, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique’’. Des griefs qui se ramènent tous à l’appel du syndicat à une mobilisation pour dénoncer le musellement de la presse et la restriction d’internet. Le dossier a tout de suite été orienté en procédure de flagrant délit. Il aurait dû donc être jugé. Sauf que depuis, « il n’a été ni jugé, ni libéré », font constater ses avocats.
En effet, rappelle Me Salifou Béavogui : « L’individu arrêté en flagrant délit et déféré devant le procureur de la République, conformément à l’article 114 du Code de procédure pénale, et est, s’il a été placé sous mandat de dépôt, traduit sur le champ à l’audience du tribunal ». Et citant l’article 462 du même code, l’avocat de poursuivre : « Si ce jour-là, il n’est point tenu d’audience, le prévenu est déféré à l’audience du lendemain, le tribunal étant, au besoin, spécialement réuni. Si cette réunion est impossible, le procureur de la République doit immédiatement requérir l’ouverture d’une information ».
Cette procédure n’ayant pas été respectée, les avocats de Sékou Jamal Pendessa demande donc qu’il soit libéré sans délai. Malheureusement, notre confrère est parti pour passer un second week-end en détention. Il faut rappeler en effet qu’interpellé le vendredi 19 janvier dernier, il avait été gardé à vue jusqu’au lundi 22 janvier, date à laquelle il a été formellement inculpé et placé sous mandat de dépôt.
Aminata Camara