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SPPG : Ibrahima Kalil Diallo répond à Ousmane Gaoual Diallo

Nous l’avons dit dans notre précédente publication. Accompagné de ses avocats, Sékou Jamal Pendessa était ce lundi devant le doyen des juges d’instruction du TPI de Dixinn, dans le cadre de l’instruction au fond de son dossier. Une occasion que le secrétaire général adjoint du SPPG a mise à profit pour répondre à des propos récemment retenus par le porte-parole du gouvernement, dans lesquels il accusait le syndicat de la presse et son leader d’être au service d’autres causes moins avouables, en vue de saboter la Transition. Pour Ibrahima Kalil Diallo, une telle accusation ne doit pas prospérer. La lutte syndicale ne rimant pas avec plaisanterie.

Mais avant d’en venir à cette réplique, Ibrahima Kalil a d’abord donné des informations relatives au déclenchement prochain d’une grève générale et illimitée sur l’ensemble du territoire. « Déjà, les responsables syndicaux du SPPG au niveau des régions administratives du pays ont déjà commencé à travailler de concert avec les représentants des autres centrales syndicales de la CNTG pour déclencher une grève générale illimitée dans les prochains jours, si on n’obtient pas la libération de Sékou Jamal Pendessa. Comme pour vous dire qu’on ne va pas se laisser faire. On ne va pas du tout s’asseoir, s’accrocher à une décision de justice. Nous avons beaucoup de respect pour notre justice, mais connaissant aujourd’hui la volonté qui est clairement affichée par certaines autorités de régler des comptes avec notre secrétaire général, Sékou Jamal Pendessa, mais aussi avec toute la presse guinéenne, on ne va pas s’asseoir comme ça », promet-il.

Au sujet de la sortie récente de Ousmane Gaoual Diallo, Ibrahima Kalil Diallo répond ainsi : « Nous sommes un syndicat et non des plaisantins. Dans les prochains jours nous allons lui apporter une réponse éloquente pour lui faire comprendre qu’on n’est pas contre le général Mamadi Doumbouya, on n’est pas contre le gouvernement de la transition. Mais on ne va pas accepter que tous les acquis obtenus en ce qui concerne la lutte pour l’avènement des médias libres dans notre pays soit mis en cause. Ce qui nous intéresse, c’est l’amélioration des conditions de vie des travailleurs et de nos membres.  Or, l’amélioration de ces conditions passe nécessairement aujourd’hui par l’affaire de brouillage de certaines radios privées. Ce qui fait que des journalistes ont été envoyés en chômage technique. Ensuite, la réintégration totale de certaines chaînes de télévisions au niveau des bouquets Canal+ et Startimes. Enfin, c’est notre lutte de la liberté qui tourne essentiellement autour de la libération de l’Internet. Et ces luttes nous allons les mener. Que notre secrétaire général soit en prison ou pas on n’est pas prêts à lâcher ».

Pour terminer, il demande à tous les journalistes et à toutes les personnes éprises de paix et de justice de se tenir prêts pour suivre les directives qui vont être données demain à l’issue de l’Assemblée générale prévue à la bourse de travail.

Fodé Soumah

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