Ce n’est pas ce qu’on aurait préféré pour un pas aussi symbolique dans le procès du 28 septembre. En effet, ce lundi 12 février, a démarré la déposition des témoins de la partie civile. Après celle de ceux du parquet. Malheureusement, le témoin qui était au programme, pour des raisons de sécurité, a opté pour le huis-clos. Ce qui fait que le grand public ignore jusqu’à son identité.
C’est peut-être laborieux. Pas tout à fait à la hauteur de ce qu’espéraient certains. Mais jour après jour, le processus soit son cours. Au point que ce lundi, c’est une autre étape symbolique que l’on a franchie dans le procès du massacre du stade du 28 septembre. Après l’audition des accusés dont Moussa Dadis Camara, Claude Pivi ou encore Aboubacar Sidiki Diakité et la déposition des témoins du ministère public, ce 12 février, c’est celle des témoins appelés par les avocats de la partie civile, qui a commencé devant le tribunal criminel de Dixinn. Il est vrai que pour un passage aussi symbolique, l’idéal aurait été que le premier témoin dépose à visage découvert. Mais cela participe à la manifestation de la vérité, c’est le plus important.
C’est pourquoi le tribunal n’a aucune peine à accéder à la requête de l’avocat Me Amadou DS Bah, quand il a sollicité que le témoin soit entendu à huis-clos. Il souhaitait même que l’identité de celui-ci ne soit pas révélée. Malheureusement – et c’est révélateur d’un problème de communication – entre les acteurs du procès, le président du tribunal avait déjà appelé le témoin à la barre. Certes, celui-ci ne s’était pas encore présenté. Mais tout au moins, son nom avait été dévoilé.
Et nous apprend-on, le huis-clos pourrait être sollicité par quasiment tous les témoins de la partie civile.
Aminata Camara