La télévision nationale a rendu compte hier d’une décision de la chambre nationale de commerce, en vertu de laquelle les prix des denrées de consommation, seraient revus à la baisse, pour le mois de ramadan qui commence demain mardi. Mais en réalité, il n’en est rien. En tout cas, selon le constat qu’a fait notre reporter ce lundi notamment au marché de Cosa, dans la commune de Ratoma, les prix récemment fixés de commun accord entre la chambre de commerce, la douane et le ministère du commerce, n’ont pas baissé. Tout au contraire, pour certaines des denrées, la tendance est plutôt à la hausse.
Au marché de Cosa, le sac de riz importé (Bengladesh) se vendait ce lundi 11 mars entre 340 000 et 345 000 GNF. Le sac d’oignon, lui, se négociait à 240 000 GNF ; Quant à la farine, le sac se vendait à 410.000 GNF. Le bidon d’huile d’arachide, la boîte de lait en poudre de 5kg et la petite boîte de mayonnaise, se vendaient respectivement à 260 000 GNF ; 285 000 GNF et 35 000 GNF.
En ce qui concerne les produits halieutiques notamment le poisson, le prix du carton varie selon la taille des poissons. Mais globalement, cela va de 700.000 à 1 000 000 GNF.
Et bien sûr, tout le monde s’en plaint. C’est cas de de Thierno Bachir Sow entrepreneur et père de cinq enfants. Notre reporter l’a rencontré au marché, alors que le sexagénaire était venu faire ses propres courses. « On espérait avec l’arrivé d’un nouveau premier ministre que la situation allait changer. Sauf que jusque-là, on ne voit aucune amélioration. Nos dirigeants doivent savoir que la vie n’est pas rose chez tout le monde. La moitié de la population guinéenne est pratiquement pauvre. J’espère sincèrement qu’ils vont approcher les commerçants et ensemble ils vont revoir cette situation », plaide-t-il.
Mabinty Camara, elle, est vendeuse de poisson et mère de 6 enfants. Elle lance le même appel en direction des autorités. « Nos chefs doivent penser à nous les pauvres. Actuellement, les affaires ne marchent pas bien, nous ne comptons que sur notre marchandise. (Car) nos maris ne travaillent pas. A cela, s’ajoute le ramadan. C’est vraiment difficile », confie-t-elle, dépitée.
A souligner qu’à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars dernier, plusieurs femmes avaient déjà dénoncé la cherté de la vie et lancé un appel à l’endroit du président de la transition et son premier ministre, en vue de l’amélioration des conditions de vie de la population.
Mariama Ciré Diallo