Les faits se sont produits dans la région de Sikasso cercle de Yanfolia sous-préfecture de Kalana. Les populations d’un hameau appelé Kountounoun côté Mali et celles de Djélimala en Guinée se sont livrées à une véritable démonstration de force. Une portion de terre dont chaque partie réclame la propriété serait à l’origine des tirs ayant fait trois morts et plusieurs blessés pour l’instant.
Les conflits domaniaux font de nouvelles victimes à la frontière guinéo-malienne de Mandiana. A Djélimala, un district situé à 65 kilomètres de Mandiana centre, un problème qui demeurait latent remonte en surface. Au point qu’il vient d’occasionner deux victimes côté malien et plusieurs autres blessés au niveau des localités en conflit. Joint au téléphone dans l’après-midi d’hier jeudi, le lieutenant-colonel Lancei Konaté, sous-préfet de Niantanina, explique les circonstances du drame. « Djelimana est un de mes districts où l’extraction de l’or est pratiquée. C’est l’endroit où se fait l’exploitation minière que les Maliens sont venus attaquer avec des tirs le 14 mai dernier. J’ai été informé et je me suis rendu là-bas le même jour. Hier encore, ils sont revenus à 14 heures, alors que mes citoyens étaient en train de faire un sacrifice. Il y a une zone interdite, sur laquelle aucune entité ne doit travailler entre ces deux localités. Et c’est là que les Maliens viennent faire l’exploitation en catimini. Chaque localité réclame la propriété de l’endroit et c’est le 8ème affrontements entre ces deux villages. Apprenant que les Maliens ont commencé à faire l’exploitation du coin, les populations de Djélimala se sont rendues sur les lieux avec les donzos et c’est ainsi que les tirs ont commencé entre eux. Quelque temps après, les citoyens ont pris la fuite et c’est plus tard que les militaires maliens, lourdement armés notamment de PMAG, sont arrivés sur les lieux. J’ai dit au PA installé à Djelimala d’être vigilant et j’ai demandé aux Guinéens et revenir au village et c’est ce qui fût fait. En route pour le village, ils ont interpellé sept burkinabés qui faisaient l’exploitation dans la zone interdite et ces derniers sont actuellement détenus avec nous ici ».
Parlant du bilan de cet affrontement entre ces villages frontaliers, le sous-préfet confie : « il y a trois morts du côté malien et zéro du côté guinéen. La sécurité est bien renforcée avec deux pick-up de bérets rouges venus de Mqndiana ce matin. La situation est pour l’instant très bien calme », indiquait-il.
Michel Yaradouno kankan pour ledjely.com