Nous venons de l’apprendre. A la surprise générale, les autorités de la transition sont finalement passées à la vitesse supérieure en retirant les licences des médias que sont FIM, Djoma (Group), Sweet et Espace FM.
Cette annonce tombe au moment où se tient une conférence de presse sur la mise en place d’un organe d’autorégulation des médias. De même, la décision atterrit comme un coup de foudre dans un espace médiatique qui était déjà éreinté par des mois de restrictions. Ainsi, FIM FM notamment venait à peine de reprendre – le lundi dernier précisément ses émissions sur le digital – après un silence d’environ six mois.
Quant à Espace FM et TV, si le groupe a maintenu l’essentiel de ses programmes, il avait dû envoyer plus de la majorité de son personnel en chômage technique. Enfin, à Djoma, les gens sont privés de salaire depuis des mois.
La décision coïncide par ailleurs avec l’annonce par le premier ministre du non-respect du chronogramme qui prévoit le retour à l’ordre constitutionnel, au plus tard en décembre prochain. Une annonce qui suscite une levée de bouclier de la part des acteurs sociopolitiques qui, tous, promettent se mettre en ordre de bataille pour contraindre les autorités à rendre le pouvoir aux civils selon les engagements initiaux.
A préciser que les quatre groupes dont les licences ont ainsi été retirées ont leurs fréquences brouillées et leurs signaux retirés des bouquets de distribution des images depuis novembre 2023
Fodé Soumah