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Coopération : Bassirou Diomaye Faye attendu à Conakry, 15 ans après la dernière visite d’un président sénégalais

Après son élection à la tête du pays, Bassirou Diomaye Faye, nouveau président du Sénégal, continue ses sorties notamment dans les pays de l’espace ouest-africain. Après, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Ghana, le plus jeune président sénégalais est attendu à Conakry ce vendredi pour une visite de travail et d’amitié de deux jours.

C’est en tout cas ce que la présidence de la République de Guinée a annoncé ce jeudi 23 mai, dans un communiqué publié sur sa page. « Le Président de la République du Sénégal Bassirou Diomaye Diakhaye Faye séjournera à Conakry du 24 au 25 mai 2024 pour une visite de travail et d’amitié », pouvait-on lire dans le dit communiqué.

Après une longue période de méfiance

Cette visite qui fait suite à la participation de Mamadi Doumbouya à la cérémonie d’investiture de l’investiture du président sénégalais en avril dernier, entre dans le cadre de la restauration des relations entre les deux pays. Des relations qui demeuraient en effet plutôt tendues sous Macky Sall. L’on se souvient en effet qu’une certaine méfiance s’était installée entre la Guinée et le Sénégal durant les régimes respectifs de Macky Sall et d’Alpha Condé. Une situation qui avait rendu morose la coopération entre les deux pays, au point, dans le sillage de la dernière présidentielle en Guinée, Conakry avait fermé ses frontières avec le pays de la Teranga pour une question de « sécurité nationale ». La partie sénégalaise en avait de même au plus fort moment de la crise Ebola pour, prétendait-elle, se mettre à l’abri de cette épidémie dont la Guinée, la Sierra Léone et le Libéria était l’épicentre.  Par ailleurs, comme cela a souvent été le cas, le président Alpha Condé se méfiait de Macky Sall qu’il soupçonnait de soutenir ses opposants. A l’inverse, en 2019, dans une quête de stratégie face à Macky Sall que les opposants sénégalais veulent renvoyer à l’issue de son premier mandat, Abdoulaye Wade débarquait à l’improviste à Conakry. Mais avec Diomaye Faye d’une part et le général Mamadi Doumbouya de l’autre, les relations semblent se réchauffer entre Guinéens et Sénégalais. En cela, le déplacement de Diomaye Faye a ceci de symbolique que la dernière visite d’un président sénégalais (en fonction) en Guinée remonte à septembre 2009, quand Abdoulaye Wade et Ellen Johnson Sirleaf étaient conjointement venus rencontre le capitaine Moussa Dadis Camara.

Trait d’union avec la CEDEAO ?

Mais ce déplacement peut aussi avoir des objectifs d’ordre sous-régional. En effet, il est notoirement connu qu’entre les chefs des différentes juntes dans l’espace CEDEAO ont des relations plutôt difficiles avec l’organisation sous-régionale. Au point que le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont d’ailleurs annoncé leur départ. Mais il y a quelques semaines, Issaka K. Souaré confiait au micro du Djely TV que l’élection de Diomaye Faye pourrait être un atout dans le cadre de la relance éventuelle de ce dialogue entre la CEDEO et les militaires à la tête des différents pays en transition. « Ça lui donne une possibilité de jouer sur le renforcement ou le rétablissement du dialogue. C’est un interlocuteur à plusieurs regards qui arrive. Il y a la convergence générationnelle c’est-à-dire ils sont (le nouveau président sénégalais et son équipe) comme ces dirigeants militaires. Il y a aussi une convergence idéologique. Donc je vois cela comme une occasion énorme que la région peut avoir. À travers l’élection de Diomaye Faye au Sénégal, ça permet de réanimer le fil de dialogue avec les pays en transition sans des préjugés négatifs vis-à-vis du chef de l’État. Ils ont tous le même langage en ce qui concerne les principes de souveraineté », estimait le consultant sur les questions de gouvernance, conflit et paix.

Dans le cas de la Guinée, cette éventualité est d’autant plus grande que la question de l’éventuel glissement du chronogramme de la Transition commence à générer des crispations de part et d’autres. Le retrait des agréments et des fréquences des principaux médias du pays n’étant qu’une illustration de cette crispation de la part des autorités de la Transition.

Aliou Nasta

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