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Général Sadiba Koulibaly : « Je n’ai jamais déserté »

Le procès de l’ancien chef d’état-major général de l’armée, le général Sadiba Koulibaly, s’est ouvert hier jeudi 13 juin 2024 devant le tribunal militaire. Poursuivi pour détention illégale d’armes et désertion à l’étranger avec six autres militaires, il a rejeté les faits mis à sa charge.  

D’abord, au sujet de la détention d’arme présumée, il se veut catégorique et exhaustif. « Je n’ai jamais détenu illégalement une arme. Lorsque j’étais à l’école militaire de Manéah, j’ai écrit un bon en bonne et due forme au magasin d’armement de l’école militaire de Manéah avant de recevoir l’arme que j’ai avec moi, un PMAK. Les autres armes, celles de la garde qui est en service chez moi, sont au nombre de douze ; chaque garde est dotée d’une arme pour permettre d’assurer le service pour lequel ils ont été déployés chez moi. Donc, à part ça, je ne détiens aucune autre arme. Logiquement, l’arme aurait dû être retournée dans le magasin d’armement, mais pour éviter qu’elle soit utilisée à d’autres fins plus graves, puisque je n’étais pas là, j’ai donné l’instruction que l’arme soit gardée chez moi », a-t-il expliqué devant le tribunal militaire.

Quant à la désertion éventuelle, là aussi, il nie tout. Il affirme s’être rendu à Conakry de bonne foi et dans le seul but d’essayer de trouver une solution au calvaire auquel lui et les autres membres du personnel diplomatique étaient confrontés, du fait du non-versement de leur salaire. « J’ai pris service à l’ambassade de Guinée à Cuba le 18 octobre 2023 en tant que chargé d’affaires. De cette date jusqu’au 22 mai 2024, j’étais en service à mon poste malgré les difficultés. Tous les fonctionnaires de l’ambassade avaient déjà fait presque trois mois sans salaire avec leurs familles dans des conditions très précaires. Ils m’ont tous dit : « Vraiment, général, il faut que vous vous rendiez à Conakry pour résoudre ce problème parce qu’on ne peut pas continuer à vivre ainsi ». C’est ainsi que j’ai écrit une lettre au ministre des Affaires étrangères pour lui rendre compte de la situation et des difficultés auxquelles nous faisons face. Je lui ai dit que je devais me rendre à Conakry pour trouver une solution à ce problème, parce que cela fait près de quatre mois qu’aucun fonctionnaire n’a reçu son salaire, et c’est le cinquième mois que l’ambassade n’a reçu aucun fonds pour les fonctionnaires. J’ai envoyé cette lettre et le ministère n’a pas répondu. C’est à l’issue de cela que j’ai quitté effectivement la Havane le 22 mai pour arriver ici le 23 mai 2024, en passant par Miami et Paris. En ma qualité de militaire, je ne suis pas un diplomate de carrière et personne ne m’a briefé pour me dire que je devais demander l’autorisation avant de revenir. Je n’ai pas reçu une autorisation expresse et je n’ai pas reçu une interdiction expresse. Je n’ai jamais commis un crime pour m’interdire de revenir en Guinée. Je n’ai jamais reçu mon salaire d’ambassadeur », a-t-il déclaré.

Fodé Soumah

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