Les membres et responsables de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ont beau lui dire qu’il n’est plus membre du parti de Cellou Dalein Diallo, Ousmane Gaoual Diallo n’entend pas se lasser de se revendiquer encore membre de la formation politique. Ainsi, par rapport au congrès qui se prépare, il annonce déjà sa candidature et promet d’en prendre la tête, à la place de l’ancien premier ministre. C’est en substance ce que le porte-parole du gouvernement a indiqué, à l’occasion de la conférence de presse qu’il a animée ce vendredi 5 juillet 2024.
« Il est légitime pour Cellou Dalein de prétendre qu’il peut diriger encore le parti. C’est son droit et c’est la légitimité. Le même droit qui lui est reconnu par les textes doit être reconnu pour tout un chacun d’entre nous ». C’est ce qu’Ousmane Gaoual Diallo a notamment déclaré hier, sans cependant dévoiler comment il entend surmonter l’obstacle de son exclusion du parti.
Faisant donc abstraction de cette barrière, il annonce d’ores et déjà sa candidature, alors même qu’il n’est pas partie prenante des préparatifs du congrès. « Comme c’est l’instance qui doit faire la décision, on se soumet à cet exercice-là à l’interne. Je ne demande pas autre chose, je dis que je suis candidat et je vais gagner. Si on veut le savoir, allons-y au congrès », a-t-il dit hier.
Au sujet de son exclusion, « c’est une fuite en avant qui ne mènera à nulle part. Tous les actes qui sont posés par Cellou Dalein depuis le 31 décembre 2020 sont nuls et de nul effet, pour la simple raison que quand vous perdez votre mandat, vous n’avez plus la légitimité, ni la légalité pour acter au nom du mandat que vous avez. C’est un principe de base », a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Evoquant le Cercle des amis de Gaoual (CERAG), le mouvement qui le soutient, il a lancé : « il n’y aura pas de congrès sans nous. S’il organise un congrès, on organisera un congrès aussi. De ce point de vue, nous n’avons aucun problème. Le CERAG travaille sereinement avec confiance ».
Fodé Soumah