Il ne s’en cache pas. Le préfet de Kouroussa se dit en insécurité, lui et sa famille. En insécurité et plutôt de plus en plus isolé. En effet, avec la menace que font peser les abeilles, la résidence du colonel Issa Camara reçoit de moins en moins de visites.
Situé à quelques pas du bloc administratif de Kouroussa, la résidence du préfet est depuis quelques jours prise d’assaut par un essaim d’abeilles. Et il l’avoue, cela crée la peur chez beaucoup de membres de sa famille et même chez ceux qui sont enclins à lui rendre visite. Joint au téléphone hier lundi, comme ces indésirables visiteurs ont élu domicile chez lui. « En 2015, il y a eu des travaux de construction d’édifices à l’occasion de la fête tournante de l’indépendance de notre pays. L’entreprise bénéficiaire du chantier a abandonné deux vieilles machines ici. On a réussi à enlever une d’entre elles. Mais ces abeilles ont trouvé refuge dans l’autre », a-t-il expliqué.
D’une certaine façon, cette situation, aussi insolite qu’elle soit, lui inspire une certaine exaspération. « Ma famille et moi-même sommes en insécurité, il y a des jours où ma garde refuse de venir à cause de ces abeilles. Nous qui sommes les autorités de ces villes, si nous ne sommes en sécurité, qui peut bien l’être. Si ce sont des êtres humains, on peut faire appel aux services de sécurité pour rétablir l’ordre mais avec ces abeilles, c’est autre chose », a-t-il protesté.
Un message visiblement adressé à sa hiérarchie. D’autant que par rapport à son sort peu enviable, aucune perspective de semble ne pointe à l’horizon.
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com