Début ce mercredi 4 septembre d’un atelier de formation de journalistes sur la couverture d’événements impliquant les enfants et les filles. Initié et organisé par l’ONG Plan international Guinée, la rencontre réunit une vingtaine de confrères des différents médias à Conakry. L’objectif est d’avoir des articles qui respectent la dignité des enfants et des filles avec lesquels nous travaillons.
Aux yeux de Plan International Guinée, cet atelier a quelque chose de particulier, eu égard notamment à l’ambition de l’ONG. « Cette ambition est que toutes les filles soient fortes et engagées pour transformer leurs communautés. Les journalistes sont nos partenaires privilégiés dans la promotion des droits des enfants et surtout de l’égalité des filles. Nous souhaitons donc que vous puissiez au sortir de cet atelier, offrir davantage l’opportunité aux jeunes surtout aux filles afin qu’elles participent pleinement et activement aux débats sur les questions qui les concernent en tant qu’agents de changement dans leurs communautés respectives », déclare Evariste Sindayigaya, Directeur-pays de Plan International Guinée.
Pour davantage promouvoir les droits des enfants en général et ceux des filles en particulier, Plan International Guinée entend, au-delà de l’atelier de formation, renforcer le partenariat avec les médias. « Ensemble, nous devons investir dans des initiatives, des programmes et dans des émissions qui garantissent l’égalité d’échanges pour les filles et des jeunes femmes. Plus important encore, nos programmes, nos émissions doivent aider les filles et les jeunes femmes à surmonter les attentes négatives que la société leur impose », recommande encore le Directeur-pays de l’ONG.
Prenant part à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, le conseiller au ministère de l’information et de la communication. Abdallah Konaté, admet la pertinence de miser sur les médias pour notamment contrer les effets négatifs des réseaux sociaux pour la promotion des droits des enfants. « Au regard de la donne imposée par le digital et les réseaux sociaux de nos jours, il est important que les professionnels des médias publics et privés qui jouent un rôle crucial sur le plan communicationnel dans les zones rurales soient bien outillé et informés sur les techniques de couverture des événements touchant les enfants et les filles en tant que personnes vulnérables », reconnait-il.
Pour ce qui est des thèmes qui seront abordés au cours des trois jours que durera l’atelier, la modératrice indique : « nous allons d’abord commencer par la compréhension de l’organisation avec laquelle les journalistes doivent travailler, à savoir Plan international. Ensuite, nous allons rentrer dans le vif du sujet qui est la compréhension de l’environnement médiatique en Guinée, ses défis, les enjeux et le type de collaboration qu’ils entretiennent avec l’organisation humanitaire. On aura également le paquet qui concerne comment couvrir les événements où les enfants et les filles sont impliqué pour Plan international ».
Une modératrice qui souhaite qu’à l’issue de cet atelier, les journalistes qui y auront participé soient davantage sensibles et intéressés aux sujets impliquant des enfants et des filles. Sacré défi, dans la mesure où la plupart du temps, les journalistes sont attirés par d’autres types de sujet. « Souvent, on est plus intéressé par les causes politiques, diplomatiques, mais la cause sociale est très peu couverte par les journalistes et on se demande toujours pourquoi. Est-ce juste pour exprimer un incident, faire sensation et puis s’en aller sans pour autant rechercher les causes profondes et en appeler aux consciences de respecter le droit des enfants et des filles », se demande-t-elle ?
Mariama Ciré Diallo