Pour le processus du retour à l’ordre constitutionnel en Guinée, c’est une grande annonce que le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger, a faite le mercredi 18 septembre, à Paris, au cours des travaux du Conseil permanent de la Francophonie. En effet, alors que les acteurs se perdent en conjectures à propos du chronogramme de la Transition, Dr. Morissanda Kouyaté, au cours de cette sortie relayée par nos confrères de la télévision nationale, a assuré que toutes les élections se tiendront en Guinée, en 2025. Le chef de la diplomatie guinéenne laissant même entendre qu’on pourrait commencer par la présidentielle.
A la surprise générale, le chronogramme de la Transition pourrait très vite s’accélérer en Guinée. C’est en tout cas ce qu’on pourrait conclure de l’annonce du ministre des Affaires étrangères, en marge du Conseil permanent de la Francophonie. Dr. Morissanda Kouyaté assure de la volonté politique de la part des autorités guinéennes. « Nous avons mis en place une unité forte de gestion du recensement administratif à vocation d’état-civil (RAVEC). Et ce RAVEC vise en partie à recenser l’ensemble des personnes en âge de voter et d’établir un fichier électoral biométrique reflétant de manière fiable et inclusive la réalité de la population électorale guinéenne », assure-t-il, s’adressant tout particulièrement à la secrétaire générale la Francophonie. Puis, dans la foulée, annonce-t-il : « Le calendrier tel que décliné à ce jour devrait nous conduire à la tenue d’élections générales. Toutes les élections se tiendront en Guinée en 2025 ».
Réitérant que le référendum se tiendrait bien d’ici à la fin de l’année en cours, le ministre des Affaires étrangères n’exclut pas cependant une inversion de l’ordre des élections. « Comme c’est au niveau de la magistrature suprême que les populations et la communauté internationale perçoivent mieux les avancées démocratiques, nous pourrions mêmes commencer par l’élection présidentielle comme gage d’engagement », indique-t-il.
Enfin, de manière plus subtile, Dr. Morissanda Kouyaté s’exprime aussi sur l’éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya. Pour cela, il s’appuie sur la nouvelle constitution. Selon lui, cette dernière « ne sera pas et ne sera jamais une machine à exclure. Elle ne peut pas commencer dans son préambule par ‘’l’égalité de tous les Guinéens et de toutes les Guinéennes en droits et en devoirs’’ et se terminer par l’exclusion de quelques-uns, selon les humeurs et calculs politiques de tels ou de tels acteurs ».
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