A l’assemblée générale du RPG arc-en-ciel ce samedi 19 octobre 2024, l’heure était à la clarification du parti sur sa décision de quitter la coalition politique Union sacrée. Les responsables du parti accusent certains membres de cette structure politique de « trahison ».
Selon Marc Yombouno, ancien ministre du commerce et cadre du parti, l’idée originelle de la création de cette coalition est mise de côté par une certaine frange des membres de cette coalition politique qui affichent clairement leur volonté de prolonger la durée de la transition.
« Nous avons convenu, et eux et nous, de rester dans l’union sacrée tout en ayant comme objectif d’amener les autorités à respecter le chronogramme dynamique des 24 mois qui prend fin le 31 décembre 2024. C’est ça l’objectif et c’est ça l’objectif principal. Et aussi faire en sorte que la Charte soit respectée et que tous les membres ne puissent pas réaliser des activités de façon solitaire au nom de l’union sacrée. Vous pouvez réaliser vos activités, mais une fois que vous devez réaliser une activité au nom de l’union sacrée, il faut le consensus. Vous vous rappellerez qu’il y a eu l’atelier du Conseil National de la Transition (CNT) sur l’avant-projet de la constitution. Nous n’avons pas participé et ils ont participé », explique ce cadre du parti.
Par ces manœuvres, pour ce cadre du RPG arc-en-ciel les dés sont déjà jetés et il n’y a plus de retour en arrière possible. Ce qui accentue également le durcissement dans les positions, c’est la démarche qu’a entamé cette partie de l’Union sacrée vis-à-vis de la junte par rapport au chronogramme de la transition. « Eux, ils ont déjà donné une proposition pour dire que : Il ne peut pas y avoir retour à l’ordre conditionnel avant le 31 décembre. C’est le gouvernement qui devait dire ça, mais vous, parti politique, qui êtes là pour conquérir le pouvoir politiquement et vous êtes en union sacrée avec d’autres. Vous ne pouvez pas faire ces affirmations sans concertation. Ils ont sollicité à ce que le gouvernement accepte de créer un cadre de concertation pour rectifier le chronogramme », soutient-il.
Inacceptable pour le parti de l’ancien président Alpha Condé. Le pays fait face à des violations flagrantes des droits de l’homme. « Du fait que les droits humains, les libertés publiques soient jusqu’à présent mises de côté. Ils ne parlent pas de ça, ils prennent la décision d’aller directement en concertation. Pour ces choses, c’est ce qui a amené les forces vives, avec l’accord de nos présidents qui sont à l’exil de faire une déclaration pour informer l’opinion nationale et internationale que les forces vives se retirent désormais de l’union sacrée », conclut Marc Yombouno.
Djenab Mara