À l’occasion de la journée d’assainissement du samedi 2 novembre 2024, la ministre de la Pêche et de l’Économie maritime, Fatima Camara, s’est rendue au port artisanal de Boulbinet où elle a procédé à la remise officielle des équipements de pêche aux pêcheurs artisans de Guinée, représentés par la Confédération nationale des professionnels de la pêche en Guinée (CONAPEG).
Il s’agit de 100 nappes de filets conventionnels biodégradables. Dans son discours, Fatima Camara a exprimé ses remerciements aux braves populations de Boulbinet, aux pêcheurs artisans, aux mareyeuses et fumeuses de poissons, ainsi qu’aux autorités locales pour leur apport constant à l’approvisionnement des populations guinéennes en produits halieutiques. « Fournir aux populations du poisson de bonne qualité sanitaire est un impératif pour nous, professionnels et acteurs de la pêche. C’est pour cette raison que je suis à vos côtés aujourd’hui, en cette journée consacrée à l’assainissement, pour marquer la volonté de mon ministère et du gouvernement de garantir une alimentation saine aux populations. Pour matérialiser cet engagement, le Président de la République, le Général de Corps d’armées Mamadi Doumbouya, comme à son habitude, offre à la CONAPEG 100 nappes de filets conventionnels », dit-elle. Avant d’ajouter : « L’utilisation de ces filets biodégradables va permettre la préservation de nos ressources, en vue de leur exploitation durable. Pour conclure mon intervention, je vous exhorte à renforcer la cohésion et l’entente entre tous les acteurs et vous rassure de ma détermination à œuvrer pour le développement de la pêche artisanale ».
Au cours de la cérémonie, le président de l’Union nationale des pêcheurs artisans de Guinée a saisi l’occasion pour expliquer à la ministre les problèmes auxquels leur secteur est confronté, à savoir :
Le conflit dans les zones de pêche ;
La vulgarisation des textes d’application dans nos langues pour mieux comprendre la réglementation en vigueur ;
L’insuffisance d’agents de la pêche dans les débarcadères ; les fonctionnaires sont tous à Conakry, ce qui rend difficile le placement des licences de pêche.
Au nom de la CONAPEG, Sékouba Conté a pris la parole pour demander à l’État, entre autres :
La création d’une Direction nationale de la pêche artisanale afin qu’elle puisse se consacrer aux activités exclusives de la pêche artisanale. Les principales attributions de l’actuelle Direction sont englouties par la Direction de l’Économie maritime ;
La mise en place de lignes de crédit avec des taux d’intérêt adaptés ;
La forte présence des sociétés de pêche semi-industrielle, qui influe négativement sur la pêche artisanale pratiquée par les nationaux. Leurs embarcations, utilisant des techniques plus avancées, évoluent dans les mêmes zones que la pêche artisanale ; leurs filets sont de maillages non réglementaires (petits) et ils capturent d’importantes quantités de rejets composés de fretins, déversant ainsi dans la mer et provoquant la pollution des eaux ;
Une réglementation stricte de la présence des sociétés de pêche semi-industrielle dans nos eaux ;
En réponse à leurs préoccupations, la ministre de la Pêche et de l’Économie maritime a pris l’engagement d’œuvrer pour la prise en compte des doléances exprimées. « Sachez que vos préoccupations concernant la pêche artisanale sont tombées dans de très bonnes oreilles. Monsieur Conté, sachez que je prends en compte vos préoccupations. Nous allons nous battre au maximum pour que chacun sorte satisfait de ces activités et de tous ces événements », rassure-t-elle.
Balla Yombouno