Deux semaines après la disparition du président de la coordination nationale de la Basse-côte, Elhadj Sèkhouna Soumah, l’heure est au choix de son successeur. Il faut dire que la tâche est rude. Les oppositions se font ressentir. Deux camps sont quasiment dans la danse, il s’agit de ceux qui soutiennent le coordinateur par intérim, actuel grand imam de Kindia El Hadj Mamoudou Camara et d’autres qui estiment nécessaire de confier le fauteuil à El Hadj Sounna Yansané.
Parmi ces deux figures, les citoyens de Tanènè ont déjà fait leur choix. Selon un un très proche collaborateur du défunt Kountigui, à Tanènè on préfère de loin Elhadj Mamoudou Camara qu’à son challenger. « On veut une personne qui peut être comme notre Kountiguigbé. Une personne qui est veridique. Tout au début, personne ne considérait le Kountiguiyah ( fonction de Kountigui), mais grâce à lui (Elhadj Sèkhouna Soumah) c’est devenu un symbole. Et il n’ ya qu’une seule personne qui puisse jouer ce rôle, c’est Elhadj Mamoudou parce qu’ils travaillaient ensemble, ils avaient les mêmes idées », soutient-il.
L’autre qualité qui pèse en sa faveur, « c’est un grand rassembleur et il est instruit encore. C’est quelqu’un qui n’a pas de problème. Côté social, il a des valeurs. Il est également véridique c’est comme le Kountiguigbé », ajoute notre source.
Face à ces divergences notoires sur le choix du successeur d’El hadj Sèkhouna Soumah, la coordination des sages et Kountiguis de cette région avait, dans un précédent communiqué, invité les huit Kountiguis des huit préfectures de la Guinée maritime et les huit Kountiguis des communes de Conakry déjà installés, à une réunion le 17 novembre prochain à Toumanyah pour faire le choix du nouveau Kountiguigbé, mais cette rencontre n’aura finalement pas lieu. Elle a été reportée à une date ultérieure, annonce un nouveau communiqué.
Même si les motifs de ce report ne sont en aucun cas mentionnés dans ledit document, la coordination dit s’atteler à la poursuite des consultations. Selon notre source, « les sages ont décidé d’attendre, pour qu’ils puissent unir les deux côtés, unir la jeunesse, les imams parce que ce sont eux qui vont choisir », confie-t-il.
Dans la même lancée, elle a invité l’ensemble des populations de la Guinée maritime, hommes et femmes, notamment les jeunes, de « continuer à observer le calme, la sérénité et surtout de cultiver l’esprit de fraternité et du vivre ensemble qui ont toujours existé entre les fils et filles de notre région », indique le communiqué.
Thierno Amadou Diallo