Aïcha Bah, âgée de 8 ans, élève en 4e année dans une école franco-arabe, a été retrouvée morte dans les toilettes de ladite école après avoir subi un viol le 14 novembre dernier, au quartier Dondolikhouré, commune de Kagbelen. Face à ce drame, une délégation gouvernementale conduite par la ministre de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables s’est rendue dans la famille pour les salutations d’usage.
Cet acte a provoqué l’onde de choc au sein du gouvernement guinéen. Tout d’abord, à travers sa page X (ancien Twitter), le Premier ministre Amadou Our Bah a réagi à la mort tragique de cette fille. « J’ai appris avec une profonde douleur l’assassinat d’une fillette de 8 ans qui a été violée et qui a été tuée par la suite. C’est quelque chose qui révolte la conscience humaine. Et je suis profondément attristé de voir un enfant de cet âge victime de ce type de barbarie. À sa famille et à ses proches, nos sincères condoléances », a indiqué Bah Oury dans une vidéo.
Dans la soirée de ce samedi 23 novembre, la ministre de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, à travers un communiqué, a condamné avec la plus grande rigueur « ce crime crapuleux, en ce sens qu’aucun motif, quel qu’il soit, ne saurait le justifier », indique la Charlotte Daffé.
Face à ces drames inhumains, qui commencent à être récurrents, et à l’horreur de la célébration des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, indique la ministre, le gouvernement porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale la prise de trois mesures :
1. La saisine du procureur de la République près du tribunal de première instance de Dubréka et l’ouverture d’une enquête pour arrêter et traduire devant la juridiction compétente les responsables de cette infraction criminelle.
2. Le durcissement de la politique pénale afin qu’aucune circonstance atténuante ne soit acceptée par les tribunaux en faveur des présumés auteurs et complices de viol.
3. L’intensification d’actions de sensibilisation en vue d’une plus grande diffusion des dispositions légales et réglementaires sur les viols.
N’Famoussa Siby