Alors que les cours ont déjà repris pour une grande partie d’entre eux, des étudiants se retrouvent toujours sans logement. Trouver un logement dans la ville minière de Boké relève d’un parcours de combattant. Deux mois après l’ouverture des classes à l’Institut supérieur des mines et de la géologie de Boké (ISMGB), situé à environ 5 Km du centre ville, notre rédaction y a fait un tour pour rencontrer des étudiants nouvellement orientés pour s’enquérir de leur condition de vie et d’étude. Si certains d’entre eux apprécient leur situation, d’autres, par contre, sont confrontés à d’énormes difficultés, notamment la cherté de la vie.
À l’instar des années précédentes, cette année encore, ils sont nombreux parmi les bacheliers guinéens qui ont été orientés à l’ISMGB. Dans ce centre, plusieurs efforts sont fournis par l’État guinéen pour permettre aux apprenants d’étudier dans un cadre décent.
En dépit de tout, la vie estudiantine n’est pas une chose aisée, comme en témoigne Mari Silivi Lamah, en provenance de Mandiana, qui fait la L1, environnement et sécurité industrielle.
« Depuis que je suis venue dans ce centre universitaire, tout se passe bien. Ils nous donnent régulièrement les cours. Je ne comprends pas les langues d’ici. Dans l’enceinte de l’université, ici, il y a moins de problèmes. Mais la vie est chère à Boké : au marché, tout est cher, les prix des condiments sont exorbitants. Je viens d’arriver, je n’ai aucune autre activité à part de suivre les cours. Je ne connais nulle part, je me concentre uniquement aux études pour le moment », explique cette étudiante venue de Mandiana.
Noel Hatéline Haba est à son deuxième mois au sein de l’institut. Le plus gros souci pour elle reste le problème de finance. « En réalité, nos professeurs sont au complet ici. Mais le vrai problème auquel nous sommes confrontés, c’est le manque d’argent. Les affaires d’argent sont très difficiles à Boké. Peut-être qu’à la longue, je veux trouver une activité pour pouvoir joindre les deux bouts », a-t-il fait savoir.
Pour subvenir à leur besoin, certains étudiants ambitionnent de faire d’autres activités parallèles génératrices de revenus. Cependant, l’intensité des cours ne les permet pas de s’engager dans d’autres voies. Venu de Kouroussa, Moustapha Nabé fait face à cette situation.
« Une fois que vous êtes admis à l’ISMGB, vous n’avez pas la possibilité de faire d’autres activités génératrices de revenus ailleurs. Le programme est très chargé. Sur le plan économique, c’est très compliqué pour les étudiants. L’autre problème aussi est lié à l’obtention de logements dans la ville », soutient cet étudiant.
Malgré quelques plaintes, les étudiants, notamment logés dans l’enceinte de l’Institut supérieur des mines et de la géologie de Boké (ISMGB), se frottent les mains et saluent quelques efforts des autorités, à savoir : l’accès au logement, l’eau, l’électricité, entre autres.
Mamadou Bah, depuis Boké