À l’approche de la fin d’année, le prix des produits alimentaires galope sur les marchés de la place. Cette situation ne fait pas l’affaire de tous les ménages au pouvoir d’achat varié. C’est la réalité que révèle le constat fait dans le grand marché de Lambanyi.
« C’est la galère ! », lance une ménagère venue faire des courses. « Tout a augmenté : le riz, l’huile, la viande, les légumes, on n’en parle même pas… On ne sait plus comment faire pour nourrir notre famille », indique une autre Angeline Camara.
La fin d’année, censée être un moment de joie et de convivialité, ne l’est pas pour certains. La conjoncture économique difficile du pays en est une cause, souligne une dame. « La fin d’année censé être une période de joie, mais avec ces prix, on peine même à offrir de la bonne nourriture à nos enfants, à plus forte raison un petit cadeau », souligne-t-elle.
Du côté des commerçantes, règne une certaine résignation face à la situation. Aïssata Sow, vendeuse de légumes, relate son quotidien. « Les prix des produits que nous achetons ont aussi augmenté, nous sommes obligées de répercuter cette hausse sur nos clients pour avoir un retour d’investissement », explique-t-elle.
M’Mah Gouli Sylla, vendeuse au marché de Lambanyi, souligne qu’au-delà de la cherté de la vie, « les fêtes de fin d’année ne sont pas comme celles du Ramadan, de la Tabaski ou du Carême. Les clientes viennent rarement, alors que moi, je suis allée très tôt ce matin au marché de Matoto acheter des marchandises avec le peu d’économies que j’ai faites durant ce mois, en espérant en vendre le maximum », explique-t-elle, l’air déçu avant de nous faire part de ces récentes performances commerciales. « Lors des fêtes antérieures, moi, j’ai vendu jusqu’à trois sacs de piments en deux jours et deux sacs de tomates, sans parler des autres légumes. Mais, par exemple, depuis hier, j’ai ouvert mon sac de tomates, je n’ai pas encore vendu la moitié, c’est pareil pour les aubergines et aujourd’hui aussi pour les piments, les filets de choux et les autres condiments », dit-elle.
JRI de l’ombre