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À Guéckédou, une opération d’enrôlement des fonctionnaires perturbe les cours

À Guéckédou depuis le 18 mars dernier, une mission du ministère du Travail et de la Fonction publique séjourne dans la ville. Objectif : procéder au contrôle physique et l’enrôlement des agents de l’État. Sur le terrain, les fonctionnaires concernés, notamment les enseignants, dénoncent un manque organisationnel pour mener à bien cette opération. Dans la commune urbaine tout comme dans les communes rurales, il y a de cela quelques jours, les écoles ne fonctionnent pas comme prévu. Les enseignants ont abandonné les salles au profit de ce contrôle.

C’est l’école primaire de Macenta Koura qui sert de cadre à cette opération de contrôle et d’enrôlement des agents de l’État.

Devant cette concession scolaire, on constate l’afflux de jour comme de nuit des fonctionnaires venus se faire enrôler. De longues files d’attente se forment devant les salles de contrôle afin de passer devant les agents contrôleurs. Mais le hic, c’est qu’aucune programmation n’est faite dans les normes et que les agents de l’État sont confrontés à d’énormes difficultés.

Pris dans la foulée, les sieurs Tonguino Niouma Maket, professeur d’anglais au collège Sokoro, et Yombouno Mimi, principal du collège de la sous-préfecture de Temessadou Djibo, n’apprécient guère la façon dont les choses se déroulent.

« Faire le contrôle pour nous, les fonctionnaires, est une bonne chose. Cependant, le système mis en place pour ce contrôle est vraiment mauvais. Non seulement il n’y a pas de programme, en plus les élèves sont abandonnés, il n’y a pas de cours. Et puis le programme qu’ils ont donné pour la commune urbaine, c’est pour deux jours, qu’après ils iront dans les communes rurales. Nous trouvons ça gauche », déplore Niouma Maket Tonguino. Et à Yombouno Mimi d’enfoncer le clou : « Je suis venue depuis mardi de Temessadou Djibo pour ce recensement. Mais je vous dis, nous rencontrons des difficultés. Toute la journée du mercredi, nous étions au lycée-collège Bambo, on n’a pas pu être recensés. Par après, on est venu à l’hôpital là, nous sommes restés toute la nuit jusqu’au matin. Il y a eu même deux de nos collègues qui sont tombés parmi eux : un était tombé d’épilepsie, et finalement il a été hospitalisé là-bas. Il a fallu l’intervention du DPE pour qu’on soit recensé ce jeudi. Les gens n’ont pas été informés du passage de cette mission. Aujourd’hui, les écoles sont presque vides à cause de ce recensement ».

Il faut noter que, depuis le début de ce processus de contrôle et d’enrôlement des fonctionnaires dans le secteur éducatif, les cours sont perturbés par endroits à Guéckédou à quelques mois des examens de fin d’année.

Niouma Tchendan Kamadou Kamanon, depuis Guéckédou

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