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Appel à la clémence : La famille du Colonel Claude Pivi brise le silence

Le Colonel Claude Pivi, condamné dans le cadre du massacre du 28 septembre 2009, est sorti de prison dans la nuit du 4 au 5 novembre 2023 avant d’y être récemment ramené en septembre dernier. Il traverse aujourd’hui une épreuve humaine et familiale difficile. Huit mois après son retour en détention, sa fille, Pivi Zena Grâce, tire la sonnette d’alarme sur l’état de santé préoccupant de son père et plaide pour une seconde chance auprès du président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya.

Un père isolé et affaibli : le cri du cœur de sa fille

Contactée par notre rédaction, Pivi Zena Grâce livre un témoignage bouleversant sur la situation de son père. Coupé de sa famille, n’ayant de contact qu’avec une seule personne, Claude Pivi endure les rigueurs de la détention.

« La prison est un lieu atroce », confie-t-elle, évoquant le contraste cruel entre la liberté d’un foyer et les murs étouffants d’une cellule, surtout pour un homme âgé et malade. Malgré les soins prodigués en prison, la privation d’une présence familiale et d’une prise en charge médicale adaptée aggrave son état de santé.

« Quelle que soit la force physique et morale d’une personne, elle ne peut pas endurer la souffrance physique et morale de la prison. Quand je parle de la souffrance physique, je fais allusion à la différence entre le confort de la vie d’un prisonnier et celui d’une personne qui vit chez soi. Et surtout pour une personne de son âge et malade. Quelles que soient les mesures prises par les autorités pour que les prisonniers s’aperçoivent bien, la prison reste toujours la prison. La nuit entre quatre murs, sans famille, sans médecins et autres, pour un homme âgé, c’est trop difficile », soutient-elle.

Un plaidoyer pour la justice et la vérité

Sans contester ouvertement les décisions judiciaires, Zena Grâce rappelle que la justice est faillible, car guidée par des humains susceptibles d’erreurs. Elle insiste sur la nécessité d’un réexamen du verdict, mettant en avant que son père aurait, selon elle, tenté d’arrêter les militaires impliqués dans les massacres. Une interrogation légitime, renforcée par le témoignage de l’ex-président de la transition, le Capitaine Moussa Dadis Camara. Zena invite donc la justice à reconsidérer les faits et à revaloriser les actions positives du Colonel Pivi.

« Je dirais à la justice de fournir un peu d’effort, et surtout de creuser la version de mon père, qui voulait mettre la main sur les militaires ayant assisté et participé aux massacres du stade le 28 septembre. Et j’espère que l’ex-président de la Transition, le Capitaine Moussa Dadis Camara, a aussi affirmé cela. Alors, la justice doit se poser des questions. Comment une personne qui a voulu mettre la main sur ses militaires peut-elle être aussi coupable ? Si réellement il était au stade, aurait-il proposé l’arrestation de ces gens au Capitaine Moussa Dadis Camara ? Mon aspiration aujourd’hui est que la justice revoie le verdict contre mon père, car il est innocent », indique-t-elle.

 

Entre détresse familiale et espoir de réconciliation

Si la libération du Capitaine Dadis Camara a été saluée comme un acte de clémence, la famille Pivi espère que ce geste se répétera pour Claude Pivi. Sa fille formule deux demandes claires au Général Doumbouya : libérer son père pour raisons humanitaires et éclaircir le sort de deux autres membres de leur famille, Cocoy Pivi et Moïse, disparus après l’arrestation du Colonel. La famille, en détresse, aspire à retrouver une once de bonheur et à permettre aux jeunes étudiants de poursuivre leurs rêves.

« Lui accorder la liberté à cause de son état de santé, pour qu’il soit auprès de ses enfants. Profiter des soins intensifs pour sa guérison. Nous voulons aussi voir notre père vieillir auprès de nous. Profiter de lui, prendre soin de lui, lui redonner le sourire qu’il a perdu pendant toutes ces années passées. Que le Président nous accorde cette seconde chance d’être heureux. Ma deuxième demande concerne mon petit frère Cocoy Pivi et mon cousin Moïse, qui ont été enlevés par les éléments des forces spéciales dès le lendemain de l’enlèvement de notre père. Nous n’avons aucune nouvelle des deux. Aujourd’hui, toute la famille est en détresse pour ces deux jeunes. Ce sont des étudiants qui ne doivent pas perdre leur avenir parce qu’ils sont de la famille Pivi », conclut-elle.

N’Famoussa Siby

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