À l’approche des examens nationaux prévus à partir du 12 juin 2025, le ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) se montre confiant quant à l’état des préparatifs. Mohamed Ansa Diawara, porte-parole du ministère, met en avant une organisation méticuleuse, marquée par une « avancée significative » par rapport aux années précédentes, ainsi que l’introduction d’innovations notables dans le processus.
Le porte-parole s’est félicité de l’état d’avancement du calendrier. « À l’heure qu’il fait, nous avons terminé, quatre mois avant le jour J, l’atelier préparatoire des examens nationaux, qui se tient habituellement trois semaines avant la date fatidique », s’est-il félicité.
Parmi les principales innovations cette année figure l’approche décentralisée de l’atelier préparatoire, organisé à trois niveaux.
« Au niveau national, il a regroupé les cadres du département, les directions, les services, ainsi que tous les inspecteurs régionaux et leurs chargés d’examens. Ensuite, chaque inspection régionale a réuni toutes les directions préfectorales ou communales avec leurs chargés d’examens pour diffuser ces recommandations. Enfin, chaque directeur préfectoral ou communal a tenu le même atelier dans sa circonscription », a expliqué M. Diawara.
Sur le plan de la logistique, le ministère se veut rassurant quant à la disponibilité des intrants pédagogiques et à la sécurisation du transport du matériel vers les centres d’examen à travers le pays. Concernant la sélection des épreuves, Mohamed Ansa Diawara affirme qu’elles sont en phase de finalisation et d’étiquetage, confirmant le respect du calendrier et la tenue des examens à la date prévue.
Face au défi persistant de la fraude en ligne, le porte-parole a indiqué : « On a interpellé et démantelé de nombreux groupes WhatsApp par le passé, et nous allons poursuivre notre traque. Le plus important est l’existence d’une procédure efficace pour appréhender ces fraudeurs ». Il n’a toutefois pas dévoilé les stratégies mises en place cette année.
L’acheminement sécurisé des épreuves demeure une priorité, assurée par une collaboration étroite avec les forces de sécurité. Ansa Diawara décrit un dispositif rigoureux.
« Dans l’acheminement des épreuves, les gendarmes les escortent jusqu’à la dernière localité. Les épreuves sont conditionnées, et nous sommes en train d’étiqueter toutes les enveloppes », affirme-t-il.
Il précise également l’utilisation de malles verrouillées par quatre cadenas, dont les clés sont détenues par le préfet, le maire et le commissaire. L’ouverture des malles ne se fait qu’en présence de ces autorités.
Il ajoute : « La gestion des épreuves se fait également chaque matin. Toutes les épreuves ne sont pas distribuées en une seule fois. Chaque matin, avant une épreuve, les responsables se réunissent, ouvrent la malle devant tout le monde et extraient uniquement les épreuves concernées ».
Par ailleurs, le directeur des ressources du centre documentaire a adressé un message clair aux candidats, les invitant au respect strict des consignes. Il a rappelé l’interdiction d’apporter des téléphones portables, tout objet électronique, des documents ou des sacs.
« Les candidats sont uniquement autorisés à se munir de leur carte spéciale d’examen, de deux stylos et d’une boîte mathématique », a-t-il précisé.
Binty Ahmed Touré