Un corps sans vie a été repêché ce vendredi matin dans le fleuve Boyah, à Gueckédou, sous le pont en bois reliant les quartiers Macenta et Bafilabè. La victime, un jeune homme, reste pour l’instant non identifiée. C’est un somonoh (pêcheur traditionnel) qui a fait la macabre découverte.
Alertées, les autorités locales , dont le préfet, le directeur préfectoral de la pêche et de l’économie maritime, le commissariat central, la justice et la Croix-Rouge, se sont immédiatement rendues sur les lieux du drame.
Moriba Camara, le somonoh sollicité pour sortir le corps de l’eau, raconte les circonstances de la découverte.
« Ce matin, je revenais de la pêche très tôt lorsque l’un de mes jeunes frères somonoh m’a interpellé. Il m’a dit qu’il avait aperçu un corps flottant sur l’eau. Je lui ai dit d’attendre, le temps pour moi d’informer le directeur de la pêche. Mais je lui ai aussi demandé de faire en sorte que le corps ne dérive pas. Il a trouvé une corde, l’a attachée au bras du corps, puis l’a fixée à une poutre du pont. Plus tard, sur instruction du directeur, nous sommes allés avec une pirogue pour sortir le corps de l’eau. J’avais entendu qu’un homme serait tombé dans l’eau mercredi », explique-t-il.
Interrogé par notre rédaction, Kaba Kamano, directeur préfectoral de la pêche et de l’économie maritime, retrace la chaîne d’alerte.
« C’était aux environs de 9h30. À mon arrivée au bureau, un somonoh m’a appelé pour m’informer de la présence d’un corps dans le fleuve. J’ai immédiatement alerté le commissaire central, qui à son tour a informé le préfet et le procureur. Une fois sur place, nous avons constaté la présence du corps et j’ai demandé qu’on vienne avec une pirogue pour le sortir de l’eau », a-t-il indiqué.
Du côté de la police, des soupçons émergent quant aux circonstances du décès.
« J’ai été informé par le directeur de la pêche qu’un corps sans vie a été découvert sous les passerelles reliant Macenta à Bafilabè. Le corps n’a pas encore été identifié. Nous avons entendu dire qu’un individu avait été pourchassé mercredi dernier. Était-ce un voleur ? On ne peut rien affirmer pour l’instant. Il a été poursuivi, mais on ignore pourquoi. Ce qu’on sait, c’est qu’il a fini dans le fleuve. Est-il tombé en fuyant ? Était-il traqué ? On reste prudents tant que l’enquête n’est pas terminée », a indiqué le commissaire central, le colonel Mamadi Kourouma.
D’après plusieurs témoins sur les lieux, un présumé voleur aurait effectivement été pourchassé par les donzos (chasseurs traditionnels chargés de la sécurité nocturne du marché) dans la nuit du mercredi précédent.
L’identité de la victime et les circonstances exactes de sa mort restent à élucider.
Niouma Thèdan Kamadou Kamano, depuis Guéckédou