Un incendie s’est déclaré tard dans la nuit du mardi au mercredi au marché de Kourouka, dans la commune urbaine de Kouroussa. D’origine électrique, le sinistre a réduit en cendres une dizaine de boutiques, causant des pertes matérielles estimées à près d’un milliard de francs guinéens.
Alors que plusieurs commerçants dormaient paisiblement, le feu s’est soudainement propagé, ravageant tout sur son passage. Si aucune perte en vies humaines n’est à déplorer, les dégâts sont considérables et ont ruiné les économies de nombreux opérateurs économiques de cette ville de la Haute-Guinée.
Encore sous le choc, Barry Alassane, l’un des sinistrés, est revenu sur les circonstances de l’incendie.
« J’étais déjà au lit quand une de mes clientes m’a appelé vers 1h du matin pour m’informer que ma boutique était en feu. Je suis sorti en courant, mais à mon arrivée, le toit avait déjà pris feu. Toutes les boutiques alignées étaient en flammes. Rien n’a pu être sauvé. J’évalue mes pertes à plus de 200 millions de francs guinéens. Je m’en remets à la volonté divine et lance un appel à l’aide aux bonnes volontés », a-t-il déclaré.
Michel, propriétaire du bâtiment touché, pointe du doigt une surtension électrique et la lenteur des secours.
« Le courant est revenu avec une forte tension, ce qui a causé l’incendie. Des jeunes revenant d’un lieu de loisir nous ont réveillés en frappant à notre porte. Quand j’ai ouvert, ils m’ont dit que mon bâtiment était en feu. J’ai essayé de prendre la clé de ma chambre, mais il était déjà trop tard. Mon fils a appelé les services pour faire venir un camion-citerne, mais il est arrivé en retard. Les dégâts étaient déjà considérables. Aujourd’hui, nous nous en remettons à Dieu : c’est lui qui donne, c’est lui qui reprend », a-t-il affirmé.
Dans la matinée, les autorités locales ont effectué une visite sur les lieux du sinistre pour constater l’ampleur des dégâts. Reste à savoir si un appui de l’État sera envisagé dans les prochains jours.
Michel Yaradouno, depuis Kankan