À Madagascar, la situation politique reste tendue. Ce mardi matin, le président Andry Rajoelina, loin de céder aux pressions des manifestants qui réclament sa démission, a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Une décision spectaculaire qui intervient au moment même où certains députés, principalement de l’opposition, cherchaient à lancer une procédure de destitution à son encontre. Des militaires, soutenus par la population ont annoncé prendre le pouvoir.
Malgré cette annonce présidentielle, le vote a été maintenu dans l’après-midi. Sur 131 députés présents, un seul s’est abstenu, les autres votant massivement en faveur de la destitution. La question de la légalité de ce scrutin sera tranchée par la Haute Cour constitutionnelle.
Dès après cette destitution, des militaires ont annoncé prendre le pouvoir à Antananarivo. Pour le moment, le chef de la junte reste inconnu.
Dans un communiqué officiel, la Présidence a dénoncé cette session, la qualifiant de «dépourvue de toute base légale et contraire à la Constitution », réaffirmant ainsi la légitimité de la dissolution de l’Assemblée. Entre tensions parlementaires et annonces présidentielles, Madagascar traverse une période politique particulièrement instable.
Siby