Lors de son adresse à la nation le 31 décembre 2021, le président de la transition avait annoncé la tenue des assises nationales dénommées ‘‘Journées de Vérité et Pardon’’ au cours du premier trimestre de l’année 2022. Réitérant sa ‘‘volonté de réconcilier’’ les Guinéens à travers l’organisation de ces rencontres, le Colonel Mamadi Doumbouya, lors du dernier conseil des ministres a fixé le début de ces concertations pour le 22 mars prochain. Pour Mamadou Baadiko Bah, président de l’Union des forces démocratiques, la démarche risque de se heurter à de nombreuses contraintes.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le leader de l’UFD n’est pas confiant quant à la capacité des Assises nationales à apaiser et réconcilier les Guinéens. Et son scepticisme vient de la méthodologie qu’on veut utiliser. « Parler de la réconciliation sans la vérité et la justice sur tout ce qui s’est passé depuis 63 ans, c’est faire un pansement sur une plaie purulente », dit-il. « Ça n’ira nulle part et ça ne résoudra pas nos problèmes alors que nous avons besoin d’un nouveau départ », insiste Mamadou Baadiko Bah.
Pour obtenir les résultats escomptés, le leader politique préconise une approche plus exhaustive qui permette de prendre en compte les problèmes dans leur globalité et en intégrant toutes les dimensions. « Il faut que la situation soit totalement clarifiée pour sortir de cette période dramatique de crimes politiques et économiques impunis que nous avons connus depuis toutes ces périodes », préconise-t-il.
Ibrahima Kindi