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JOURNÉE DE L’ENFANT AFRICAIN : rencontre avec le fondateur de l’orphelinat Humaniste sans frontière

Les enfants de Guinée ont à l’instar de leurs camarades du continent ont célébré ce mardi 16 juin 2020, dans la sobriété, la Journée internationale de l’enfant africain. A Conakry, l’orphelinat Humaniste sans frontière en a profité pour rappeler l’historique de cette célébration à ses hôtes.

« Ce n’est vous seul qui avez vécu le fait d’être orphelin. Etre orphelin n’est pas une fatalité, la fatalité vient de l’esprit. Pour preuve, un 16 juin 1976, dans une ville qu’on appelle Soweto en Afrique du Sud, des enfants, pour la plupart des noirs, ont été bombardé par le pouvoir à l’époque. Et puisque les chefs d’Etat de partout dans le monde ont pris conscience que c’était abominable, alors ils ont fait de cette journée la journée des enfants africains, comme pour leur dire qu’au niveau mondial, les institutions internationales se battent pour le droit des enfants orphelins », c’est par ces mots que Teinkiano Joseph Faya, fondateur de l’orphelinat Humaniste sans frontière, a réuni ses protégés ce mardi comme  il le fait chaque 16 juin.

Poursuivant, l’infirmier d’Etat à la retraite qui vit et fait vivre ses orphelins et sa famille des maigres moyens provenant de son cabinet de soins, a expliqué les conditions dans lesquelles il parvient à faire fonctionner ce centre. « Sur la route du prince, il n’y a pas d’écoles publiques, il n’y a que des écoles privées. Nous qui avons des enfants dans les orphelinats on est obligé de chercher les frais de scolarité auprès des bienfaiteurs pour pouvoir assurer leurs formations scolaires. Donc chaque année, c’est un combat ; sans compter le combat pour assurer leurs besoins du quotidien ».

Mais depuis trois ans, l’orphelinat a obtenu un partenaire fixe qui l’aide dans le paiement des frais de scolarité des enfants qu’ils accueillent.

Plus loin octogénaire plaide pour une amélioration des conditions de vie dans le centre dont il n’est pas encore en mesure d’assurer. Il s’agit notamment d’équiper le centre de lits à étage. « Il y a deux chambres : une pour les grands garçons et l’autre pour les grandes filles. Dans la chambre des grands garçons, il y a deux lits de 3 places et un lit de 3 places dans celle des grandes filles. Il y a 4 enfants qui dorment dans mon cabinet aussi. Les autres dorment au salon », a-t-il précisé.

Cet orphelinat situé au quartier Bambeto, dans la commune de Ratoma, a été fondé en septembre 1998. Il compte de nombreuses promotions sorties de l’université, des écoles de métiers ou ayant intégré l’armée. Ces pensionnaires sont  des « enfants » qui ont été abandonnés à leur naissance, ayant les parents décédés  ou divorcés ou souffrant de graves maladies. Le centre accueille actuellement 21 orphelins dont 8 filles âgés entre 4 et 24 ans. Parmi eux figurent deux diplômés sans emplois et un ayant abandonné les études pour d’autres métiers. Les 18 autres apprenants sont encadrés par Teinkiano Joseph Faya, avec l’assistance des trois grands garçons et de sa famille avec laquelle ces orphelins cohabitent.

Hawa Bah 

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