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KANKAN/FÊTE : engouement morose dans les gares routières

Dans moins de vingt-quatre heures, les fidèles musulmans de Guinée, à l’instar de leurs coreligionnaires du reste du monde, célébreront la fête de la Tabaski. Mais contrairement aux années antérieures, les gares routières ne rejettent pas de passagers souhaitant passer ces jours festifs auprès de leurs parents dans les villages. C’est le constat fait dans la matinée de ce jeudi 30 juillet 2020 par le correspondant régional du Djely basé à Kankan.

C’était devenue une valeur sûre dans la communauté mandingue. Les gens des centres urbains aimaient fêter la Tabaski avec leurs parents dans les villages. Aussi appelée Fête de l’Aid el-Kébir ou encore Fête des moutons, la Tabaski est une occasion de partages et d’échanges autour de repas sur les sujets préoccupants. Mais avec la crise du nouveau coronavirus, les déplacements sont très réduits cette année. C’est ce que rappelle Mohamed Kourouma, rencontré à la gare routière occasionnellement aménagée à Bordo dans la commune urbaine de Kankan. “Cette année est très difficile pour nous. Avant, on pouvait faire cinq voyages en deux ou trois jours et cela nous rapportaient assez d’argent. Mais c’est difficile de trouver de clients cette année. Les routes sont assez dégradées et le coronavirus a envenimé les choses », a-t-il expliqué.

Souaré, un autre chauffeur en partance pour la localité de Moribaya, indique pour sa part que le COVID-19 a sérieusement impacté leurs activités. “On n’a rien et on pensait que nos parents allaient venir pour voyager, mais rien n’en est. C’est dommage », a déploré le transporteur.

Mais en dépit de la dégradation des routes et la présence du COVID-19 à Kankan, certains citoyens comptent se rendre auprès des siens. C’est le cas de Siré Kourouma, en route pour la sous-préfecture de Sabadou Baranama. “Nous ferons beaucoup de choses avec les amis et c’est normal d’aller faire la fête avec eux, après près d’un an d’absence. C’est pratiquement la seule occasion de retrouvailles de l’année », a-t-elle expliqué.

Comme Siré, Abdoulaye Bérété, en provenance de la zone minière de Siguiri, a déjà acheté des choses pour ses parents du district de Noumoussaya, dans la sous-préfecture de Missamana. “J’ai acheté le minimum pour mes frères et sœurs. Papa et maman sont aussi prévus… Qu’il y ait le COVID-19 ou pas, nous irons célébrer cette réjouissance avec eux. C’est là-bas que nous sommes nés », a-t-il clamé.

A l’occasion de cette fête de la Tabaski, les mesures de distanciation sociale sont vraiment loin d’être la préoccupation des chauffeurs et des passagers. Au niveau des points d’entrée et de sortie de la ville, le contrôle des citoyens reste assujetti au lavage des mains. Certains responsables de la riposte au COVID-19 nous apprennent que les thermo-flashs des fois utilisés au niveau de ces postes sont peu performants.

Michel Yaradouno, Kankan pour Ledjely.com

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