Dans son appréciation du double scrutin du dimanche 22 mars 2020, l’Union européenne, comme la France, ne fait pas dans l’ambiguïté. Via une déclaration de sa porte-parole, l’Europe des 27 dénonce les violences et « l’usage disproportionné » de la force par les forces de l’ordre. Les deux sont « inacceptables » aux yeux de l’UE. Réitérant que le scrutin n’était pas inclusif et que le fichier électoral non consensuel, l’Union européenne trouve que ce sont là deux conditions dont l’absence porte atteinte à la crédibilité des élections. De même l’absence d’observation régionale et internationale remet en question, à en croire l’Union européenne, la validité du processus. Le tout dans un contexte où les clivages communautaires « se creusent dangereusement« , note encore l’UE.
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Ci-dessous la Déclaration
Guinée: déclaration de la Porte-parole sur les élections législatives et le référendum constitutionnel du 22 mars
Le double scrutin du 22 mars s’est tenu dans un climat de forte tension émaillé par des violences causant plusieurs morts. Ces actes de violence et l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre sont inacceptables.
Le caractère non inclusif et non consensuel de ces scrutins et du fichier électoral porte atteinte à la crédibilité de ces élections. L’absence d’observation régionale et internationale reconnue remet également en question la validité du processus. Les clivages intercommunautaires se creusent dangereusement.
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L’Union européenne renouvelle son soutien aux initiatives de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) susceptibles de réhabiliter le processus électoral, de désamorcer les tensions et de renouer un dialogue entre toutes les parties.