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KANKAN : le Nabaya en proie à une crise de pain

C’est l’autre répercussion de la crise postélectorale que la Guinée connait depuis la présidentielle du 18 octobre. La pénurie de certaines denrées de grande consommation et l’augmentation consécutive des prix sur le marché. Ainsi, à Kankan, depuis quarante quarante-huit heures, les citoyens font le constat peu reluisant d’une légère hausse du prix de la baguette de pain sur le marché noir et dans les boutiques des quartiers. A propos, quelques acteurs du secteur du pain se sont exprimés au micro du correspondant régional du djely.com basé en haute Guinée. 
Aliment très prisé en république de Guinée juste après le riz et qui, jusqu’à tout récemment, était vendu entre 1800 et 2000 GNF l’unité, la miche de pain se négocie désormais dans le Nabaya entre 2500 et 3000 francs  au niveau des fours et boutiques des quartiers de la ville. Rencontrée dans sa gargote au quartier Kabada 2 où elle vend du haricot, Madame Kalako déplore cette situation : “Depuis avant-hier, on a constaté cette augmentation au niveau du prix du pain, c’est difficile et quand les clients viennent et que vous leurs faites part de cette nouvelle donne, ils comprennent difficilement. Il y a des clients qui retournent car ils pensent que nous diminuons trop nos pains, alors que cela ne nous incombe pas en réalité“.
Abdoulaye Diallo, lui aussi, trouve que la crise politique ne devrait pas rejaillir sur les prix des denrées de première consommation. “Nos considérations politiques ne devraient pas nous pousser à rehausser le prix des marchandises, le pouvoir est éphémère et nos liens doivent être consolidés, il ne faut qu’à cause des crises politiques, on refuse nos activités au profit de nos compatriotes“, préconise-t-il.
Interrogé sur les raisons qui fondent cette augmentation du prix du pain, Samba Camara explique :       “l’augmentation du prix du pain n’a rien à voir avec la politique. Je suis du parti au pouvoir mais ce sont les réalités de la vie qui nous ont poussé à revoir le prix à la hausse. Avant l’élection, la farine de qualité Bravo se négociait à 270.000 GNF, le sac de 50 kg et actuellement, il est vendu à 370.000 soit une augmentation de 100.000 GNF, le sel était à 35.000 et aujourd’hui c’est 40.000 GNF, les loyers des fours aussi sont à payer et vu toutes ces dépenses, l’augmentation a été envisagée car nous devons, à notre tour, subvenir aux besoins fondamentaux de nos familles“.
Pour rappel, le président de l’organisation nationale des boulangers de Guinée était revenu sur cette situation et avait lourdement fustigé les tueries visant les boulangers notamment à Kissidougou.
Michel Yaradouno pour le djely.com 

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