Ce lundi 17 mai 2021, le journaliste sportif et historien Amadou Diouldé Diallo passe son 80e jour en prison. Une situation que continue de dénoncer le collectif qui le soutien. Celui-ci entend d’ailleurs passer à la vitesse supérieure si le prononcé du verdict n’est pas programmé pour cette semaine.
« Nous avons demandé à Me Alseny Aïssata Diallo (l’avocat du journaliste emprisonné, ndlr) de demander si le verdict est programmé au cours de cette semaine ou pas. S’il n’est pas dans la programmation de la semaine, nous serons obligés de programmer la marche virtuelle et la conférence de presse avant la fin de semaine pour démontrer notre indignation face à ce que nous considérons comme le musellement de la presse », a déclaré Sayon Camara, le coordinateur du Collectif de soutien à Amadou Djoudé Diallo (COSAD).
Avec la suspension de la grève des huissiers qui étaient soutenus par les avocats, les journalistes attendent impatiemment d’être situés sur le sort de leur confrère. Espérant la relaxe du doyen Amadou Diouldé Diallo, ils assurent être dans la logique de mettre pression sur la justice à travers les publications d’images et les messages de dénonciation de la violation de la loi L002 sur la liberté de la presse qui dépénalise les délits de presse en Guinée.
Le coordinateur du collectif estime qu’il est temps pour les journalistes guinéens de se réveiller. « C’est le moment pour la presse guinéenne de prendre conscience sur la volonté de certains cadres de l’administration publique de faire taire la voix des journalistes dans notre pays. On doit se lever comme un seul homme pour défendre la loi L002 », a-t-il lancé.