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Comment le Club des jeunes filles leaders de Norassoba réussit à annuler un mariage d’enfant ?

C’est suite à la sensibilisation des parents de Fanta sur les inconvénients liés à ce mariage et les avantages qu’il y a si elle exerce un métier, que ses parents ont finalement renoncé à ce projet de mariage. 

Fanta* habite Norassoba, l’une des 10 communes de convergence de la région administrative de Kankan. Elle n’a pas eu la chance d’aller à l’école. A 13 ans, ses parents décident qu’elle épousera contre son gré, un jeune homme de la même commune rurale. « Ils avaient voulu m’efforcer à épouser un jeune homme que je n’aimais pas. En plus, je n’avais que 13 ans », se souvient-elle.

Les filles mariées de force avant l’âge de 18 ans, voient leurs droits à l’enfance et à l’éducation violés et leurs perspectives d’avenir et d’évolution limitées. C’est pour protéger les droits de ces filles que le club des jeunes filles leaders a été mis en place.

Et c’est à juste raison que Fanta, par l’entremise de sa voisine s’est rapprochée du club. Ainsi, avec l’intervention du club des jeunes filles leaders de la localité, le projet a été mis en échec. « Dieu aidant, il y a une voisine qui a contacté le club des jeunes filles leaders de Norassoba pour moi, notamment sa présidente, car elle sait que l’intervention de ce club permettra non seulement de faire échouer ce projet, mais elle sera aussi très bénéfique pour moi. C’est ainsi que la présidente du club des jeunes filles leaders est venue voir mes parents pour leur expliquer les inconvénients liés à ce mariage et les avantages qu’il y a lorsque leur fille part à l’école ou exerce un métier. Finalement, mes parents ont cédé à l’issue de cette intervention », nous raconte-t-elle.

Le mariage d’enfants présentant de graves conséquences sur la vie d’une fille, mais aussi sur sa communauté, le club des jeunes filles leaders de Norassoba avec l’appui de l’UNICEF, s’est évertué à insérer professionnellement Fanta « Ils m’ont aidée à exercer un métier qui est la couture. Pour commencer, l’UNICEF m’a offert le matériel de base pour ce travail ».

Régulièrement, le club des jeunes filles leaders se rend au domicile pour s’assurer qu’elle vit toujours avec ses parents et qu’elle n’a pas été mariée. Et tout semble désormais bien se passer pour Fanta « j’avoue que mes parents ne me mettent plus de pression pour ce projet et sont d’ailleurs très contents que je sois en train d’apprendre un métier », rapporte Fanta.

Mais tout n’est pas rose dans l’atelier où Fanta apprend la couture car les machines sont insuffisantes, « le nombre de machines à coudre dans notre atelier est très limité par rapport au nombre d’apprentis. Je sollicite l’appui de l’UNICEF pour trouver d’autres machines afin de combler ce gap ».

Fanta a désormais un rêve, aller jusqu’au bout de sa formation et avoir son propre atelier de couture.

Fanta* : est un nom d’emprunt

Saa Momory KOUNDOUNO

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