Avec l’implication du président en exercice de la CEDEAO – Umaro Sissoco Embalo – que le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a évoquée dans l’annonce de sa trêve, on aurait pu penser à une accalmie en vue dans le bras-de-fer entre les autorités guinéennes et le mouvement anti-troisième mandat. Mais il n’en est manifestement rien. En effet, le FNDC vient d’annoncer l’arrestation la nuit dernière de son leader, Oumar Sylla alias Foniké Menguè.
Dans l’alerte qu’il a envoyée au médias, le mouvement anti-troisième mandat parle même de « kidnapping ». En effet, indique-t-il, le Oumar Sylla a été arrêté précisément à 1 heure 40 min et par un « groupe de militaires et de gendarmes encagoulés et lourdement armés ».
Il a ensuite été conduit vers une destination que le FNDC dit ne pas savoir.
Le mouvement rappelle pourtant qu’il a toujours réaffirmé la disponibilité de ses membres « à répondre à toute convocation de la justice, dans le respect toutefois des règles et procédures en vigueur ».
Comme pour dire que la procédure utilisée n’aurait pas été nécessaire.
Il importe de rappeler que cette interpellation du coordinateur national du Front national pour la défense de la constitution intervient à la suite de manifestations appelées par le mouvement et interdites par les autorités. Des manifestations dont la répression a fait au moins 5 victimes.
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