Dans le chronogramme de la transition – étalé sur une durée de 36 mois – du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), il y a dix étapes qui sont prévues, à savoir : un recensement général de la population et de l’habitat, un recensement administratif à vocation d’état-civil, l’établissement du fichier électoral, l’élaboration de la nouvelle Constitution, l’organisation du scrutin référendaire, l’élaboration des textes de lois organiques, l’organisation des élections locales puis législatives, la mise en place des institutions nationales issues de la nouvelle Constitution et enfin l’organisation de l’élection présidentielle.
Alors que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) veut une durée de la transition n’excédant pas 24 mois, les autorités guinéennes semblent entamer le déroulement des étapes de leur chronogramme. En effet, à en croire le compte-rendu du Conseil des ministres, fait par le porte-parole du gouvernement, le colonel Mamadi Doumbouya « a reçu la communication d’un projet de décret relatif au recensement général de la population et de l’habitat présenté par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan ».
Cette étape est la première inscrite sur la liste des dix qu’entend réaliser la junte militaire qui a renversé le régime déchu du président Alpha Condé.
La position de la CEDEAO
Lors d’une conférence de presse avec le président Emmanuel Macron, le président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo avait laissé entendre que les autorités guinéennes étaient « d’accord » pour une transition de « 24 mois ». Une information jamais confirmée par les autorités guinéennes.
N’Famoussa Siby