Via un décret rendu public ce lundi 19 septembre, le colonel Mamadi Doumbouya a créé un nouveau cadre de dialogue inclusif. Placée sous l’autorité du premier ministre, Bernard Goumou, la nouvelle instance est censée vaincre les suspicions de ceux qui s’étaient jusqu’ici abstenu de prendre part au dialogue. Sauf que la méfiance de certains acteurs demeure encore.
Intervenant dans l’émission ‘’Les Grandes Gueules’’ d’Espace FM, Cellou Baldé, le coordinateur des fédérations de l’intérieur de l’UFDG, salue le principe même de la création du cadre de dialogue inclusif. Mais à ses yeux, la coïncidence avec le sommet extraordinaire de la CEDEAO qui se tient demain à New York est trop troublante. D’autant que les acteurs guinéens avaient en vain réclamé la mise en place de cette instance. Il en déduit même que les autorités de la transition « essaient un peu d’amuser la galerie, en essayant de mettre en place des instruments réclamés pour lesquels, il n’y avait pas la volonté politique ».
De fait, pour ce collaborateur de Cellou Dalein Diallo, il n’y a pas de doute. « Ce qui a précipité la mise en place de ce cadre de dialogue, c’est la tenue de cette session en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New-York, la session annoncée par la CEDEAO », dit-il. Toutefois, nuance-t-il : « Nous saluons la mise en place d’un cadre de dialogue (et non de concertation (…) qui (en plus) est placé sous l’autorité du Premier ministre ».
Dans un discours prononcé hier soir, Bernard Goumou, le chef du gouvernement a annoncé que le cadre qui sera piloté par des facilitateurs nationaux, entrerait en action dès la semaine prochaine
N’Famoussa Siby