Décédé le mardi 27 septembre à l’âge de 80 ans des suites de maladie dans une clinique privée de la haute banlieue de Conakry, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Claude Kory Kondiano a rejoint sa dernière demeure ce vendredi 30 septembre au cimetière de Cameroun. Mais avant cette inhumation, il a eu droit à une cérémonie d’hommage sous le chapiteau installé sur l’esplanade du palais du peuple de Conakry. Au côté du ministre de la Jeunesse et des Sports, parents, amis et collaborateurs en ont profité pour rappeler tout le bien qu’ils gardent du défunt.
Des moments intenses d’émotion, de tristesse et de compassion. Des témoignages ayant commun de retenir de Claude Kory Kondiano qu’il était tout à la fois honnête, sincère, droit, humain, loyal, serviable, humble et croyant.
C’est ainsi que Fodé Oussou Fofana, membre de l’UFDG et ancien député de la 8ème législature dont le défunt a assuré la présidence, dit de feu Claude Kory Kondiano qu’il était un « haut cadre humble, cultivé et pétri d’expériences » et un « homme d’État qui dans l’exercice de ses fonctions (…) a fait montre de grande sagesse et de préoccupations fortes pour les problèmes de cohésion nationale et de développement pluridimensionnel de la Guinée ».
Figure importante de l’ex parti au pouvoir, le RPG arc-en-ciel, cet ancien haut commis de l’Etat a occupé de très hautes fonctions en Guinée.
Par la voix de Marc Yombouno, l’ancien ministre du Commerce, le RPG-arc-en-ciel note tout d’abord la « culture fédérative » de l’ancien président de l’Assemblée nationale. En outre, celui-ci était très porté sur les questions de préparation de la jeunesse aux responsabilités au sommet de l’Etat. A tel point qu’il « s’est personnellement impliqué pour la construction d’une école des cadres (du parti, ndlr) à l’ancien siège de Hamdallaye sur l’axe de la transversale N°1 », révèle encore Marc Yombouno.
Claude Kory Kondiano gardait par ailleurs des liens très étroits avec sa communauté Kissi. Il en était devenu un notable auquel on recourrait pour la résolution des différends et des conflits. C’est ce que note Mohamed Diarré, ancien président de la Cour des comptes. Il se rappelle que « quand Claude Kory Kondiano apprenait le décès d’une notabilité ou d’une personne renommée à Kissidougou, il était parmi les premières personnes à envoyer sur place une délégation pour présenter sa contribution morale et pécuniaire…il a aussi offert plusieurs forages à la population et appuyé la construction d’édifices religieux, d’infrastructures scolaires ».
Du côté de la famille biologique, c’est la fille du défunt qui s’est exprimée pour remercier notamment les autorités pour le soutien moral. Avec une voix tremblante et marqué la tristesse et l’affliction, Séraphine Kondiano s’est ensuite dite fière des œuvres réalisées par son défunt père. « Avec papa, aucun de nous n’a connu ni le fouet, ni les injures. Pour lui, il aimait d’ailleurs le dire à certaines occasions, il faut éduquer par la persuasion et non par la force. Car pour lui l’emploi de la force dans l’éducation d’un enfant est un aveux d’échec », dit Séraphine.
L’honorable Claude kory Kondiano laisse deux veuves et cinq enfants.
Balla Yombouno