Pour beaucoup, les poursuites judiciaires engagées contre un certain nombre d’acteurs politiques sont un obstacle au dialogue. D’ailleurs, ces acteurs eux-mêmes, dénonçant une justice au service d’une manœuvre d’élimination de quelques-uns d’entre eux, font de l’abandon ou du gel de ces procédures comme un préalable pour leur participation au dialogue politique inclusif. Cela, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Alphonse Charles Wright, le refuse.
Interrogé récemment dans l’émission ‘’On Refait Le Monde’’ de nos confrères, Djoma médias, le ministre estime qu’en dépit du fait que le dialogue soit salutaire par l’ensemble des acteurs, « on ne peut pas discuter des problèmes de la Guinée au-delà de la table de dialogue ».
Pour Charles Wright, la justice doit être « séparée » de toutes questions qui peuvent, peut-être, mettre en « déroute tout ce que nous construisons depuis toujours ». « Je suis pour le dialogue, mais je ne veux pas que l’on conditionne quoi que ce soit avec les questions de justice », martèle le ministre. Il en va de la cohérence des uns et des autres qui, d’une part, exigent l’indépendance de la justice, et de l’autre, des instructions lui soient données par l’exécutif
Il faut noter que le gouvernement guinéen a lancé les travaux du dialogue politique inclusif le 24 novembre 2022, sans la participation de certains acteurs politiques pourtant parmi les plus représentatifs du pays.
N’Famoussa Siby