Le procès sur les massacres du stade du 28 septembre, ce n’est pas que le défilé des accusés devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé dans les locaux de la Cour d’appel. C’est aussi l’assistance tant juridique que psychologique aux victimes. Et c’est même leur indemnisation à la suite du procès. Sur tous ces aspects, le ministère de la Justice travaille avec les partenaires de la Guinée afin d’examiner dans quelle mesure ceux-ci pourraient aider à faire face à ces défis. C’est dans ce cadre qu’Alphonse Charles Wright a reçu en audience, la cheffe de la Délégation de l’Union européenne en Guinée, Jolita Pons, ce mardi 10 janvier. Audience au terme de laquelle la diplomate de l’UE a annoncé la mise à disposition d’un million d’euros en faveur des victimes massacres du stade du 28 septembre.
De son entretien avec le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, l’ambassadrice de l’Union européenne parle d’une « discussion constructive et fructueuse » dont un des thèmes portait sur le soutien aux victimes des massacres du stade du 28 septembre. D’entrée, elle dit avoir signifié au ministre que l’UE apporte son soutien aux victimes depuis 2010 sous forme « d’assistance juridique interne et d’assistance psychologique ». « Encore cette année, on a dégagé 1 million d’euros pour le soutien des victimes », annonce Jolita Pons.
Au total, l’UE, selon elle, a déjà apporté son soutien à 450 victimes.
Au cours des échanges, Charles Wright a également soumis à son interlocutrice une requête relative à l’appui par l’Union européenne à certaines composantes se rapportant à la tenue d’élections libres et transparentes, en vue du retour à l’ordre constitutionnel. Très concrètement, il s’agirait surtout de composantes touchant à la formation des magistrats. « Nous allons examiner, cela fera partie de notre accompagnement global de la transition à déterminer », répond l’ambassadrice de l’UE. En tout état de cause, promet-elle : « Nous restons engagés sur toutes les questions se rapportant aux droits de l’Homme notamment à l’accès à la justice qui est un aspect fondamental de l’Etat de Droit ».
Fodé Soumah