Décédé le 28 janvier dernier en Côte d’Ivoire, l’ancien ministre et ancien avocat au barreau de Guinée, Me Bassirou Barry, a eu droit ce vendredi 3 février, à un hommage de la part de ses anciens compagnons, à travers le symposium organisé en son honneur au tribunal de Dixinn délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’appel de Conakry. Un événement qui a réuni la famille du défunt et l’ensemble des acteurs du secteur judiciaire.
Pour le président de l’ordre des avocats de Guinée, feu Bissirou Barry, au-delà du politique, de l’administrateur, du magistrat, du diplomate…, « était avant tout un homme de devoir, de cœur et un patriote dont l’énergie forçait l’estime, l’admiration et le respect de tous ». En conséquence, poursuit-il : « Il continuera de vivre dans le cœur des magistrats, des avocats, des greffiers, des notaires, des huissiers. La justice guinéenne a perdu l’une de ses figures les plus marquantes. La Guinée elle-même a perdu un homme d’exception, mais plus encore un homme de cœur et de conviction ». Et en reconnaissance de tous les services que le défunt a rendus au barreau de Guinée, annonce Me Mamadou Souaré Diop : « Les Avocats ont décidé de baptiser la salle de réunion du Conseil de l’Ordre salle ‘Bassirou Barry’’ ».
Mais l’héritage de feu Me Bassirou Barry ne se limite pas qu’à l’influence positive qu’il laisse au bureau de Guinée. « Si la République de Guinée est parvenue à poursuivre la politique économique libérale, en vue d’accorder aux citoyens et aux investisseurs la bonne gouvernance juridique et judiciaire, la libre circulation des biens et services, la sécurisation des investissements, l’harmonisation du droit des affaires et le rapprochement de la justice des justiciables, il a fallu des hommes inspirés d’une vision inaltérable rempli de conviction. En vérité, Maître Bassirou Barry demeure l’un des véritables pionniers dans cette politique dans le secteur judiciaire. Il fut d’ailleurs, en 1986, le Garde des sceaux qui a mis en branle la libéralisation des professions d’officier ministériel en général et de la profession d’huissier de justice en particulier », témoigne à ce propos Mohamed Mouctar Sylla, le président de la chambre nationale des huissiers de Guinée.
Aminata Camara