Poursuivis pour détournement d’un montant de 39 milliards GNF, Paul Moussa Diawara, ancien Directeur général de l’OGP et Inza Bayo, son ancien DAF étaient ce mardi 7 février devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), dans le cadre de leur procès en appel. A la barre, Paul Moussa Diawara a rejeté les accusations mises à sa charge. A la clé, il a demandé qu’on écarte de l’Inspection générale d’Etat dont le contenu nourrit l’accusation.
« Je ne reconnais pas les faits sur la base du rapport rédigé par l’inspection générale d’Etat », a d’emblée clamé l’ancien patron de l’OGP. Rappelant qu’il a passé 4 ans à la tête de l’organe en charge de la régulation du secteur de la publicité, il met au contraire en avant les résultats qu’il avait réussi à engranger à la tête de la structure. « A mon arrivée à l’OGP, aucun travailleur n’était immatriculé à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). On payait les taxes et impôts à l’Etat et on a des rapports en respectant la loi. Je ne reconnais pas avoir fait de détournement de deniers publics », a-t-il soutenu.
Il s’élève en particulier contre le rapport de l’IGE qui semble l’incriminer. « Monsieur le président de la Cour, je vous demande d’écarter ce rapport en nous rendant notre honneur car notre réputation a été souillée. C’est un déni de justice et c’est une violation de la loi, car ce rapport n’a pas été fait dans les règles de l’art. La procédure a été violée du début à la fin. Le capital social existait théoriquement, mais l’Etat n’a jamais débloqué cet argent pour nous donner. Durant les 4 ans à la tête de l’OGP, on n’avait ni budget, ni subvention de l’Etat. On travaillait avec nos propres moyens. On n’a pas fait 39 milliards pendant nos 4 ans à l’OGP et on ne l’a pas eu. Donc, nous n’avons pas détourné ces 39 milliards. Quand je suis arrivé à l’OGP, je n’ai trouvé que 50 millions GNF », a-t-il expliqué.
Après les questions du ministère public représenté par le procureur Aly Touré et des avocats de la partie civile, le président de la CRIEF, Noël Koulemou a renvoyé l’affaire au 14 février prochain pour la suite des débats.
Fodé Soumah