Comme cela arrive à la veille de chaque manifestation programmée par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), on se demande quelle attitude les politiques vont adopter par rapport au mot d’ordre du mouvement citoyen en faveur d’une protestation qu’il projette le jeudi 16 février prochain. Et manifestement, la question embarrasse dans les rangs du RPG-arc-en-ciel, le parti du président Alpha Condé. En tout cas, l’ancien ministre du Commerce, Marc Yombouno, sollicité par la presse, a préféré botter en touche.
A l’instar des autres partis politiques, le RPG était ce samedi en Assemblée générale ordinaire. A l’occasion, beaucoup de sujets ont été abordés. Mais celui touchant à la manifestation du FNDC du 16 février. « Ce n’est pas un parti politique en tant que tel qui a lancé le mot d’ordre. Eux-mêmes ont dit que c’est un mouvement citoyen. C’est pourquoi ça n’a pas fait de débat ici. Ça concerne les citoyens et citoyennes, nous nous sommes des partis politiques. Politiquement, ce ne sont pas les mêmes structures, donc ce n’était pas notre thématique du jour ».
Divisé en plusieurs tendances, l’ancien parti au pouvoir a du mal à s’entendre sur les positions à adopter sur différents sujets. On sait ainsi que même le rapprochement récent avec l’UFDG, le grand rival d’hier, n’est pas du goût de tout le monde. On imagine qu’il en est de même des appels à manifestation du FNDC.
La mobilisation à laquelle le mouvement appelle le jeudi prochain vise notamment à réclamer la libération des leaders incarcérés à la maison centrale de Conakry, élargie aux anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé et à exiger le retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Fodé Soumah