Les épreuves du concours de recrutement de 100 auditeurs de justice ont été lancées ce samedi 18 février 2023 au lycée Kipé. C’est le ministre de la Justice et des Droits de l’homme qui a officié ledit lancement, en présence de son homologue de l’Economie et des Finances
Destiné au rajeunissement et au perfectionnement du corps judiciaire guinéen, ce concours met aux prises 900 candidats. Ledit concours s’étendra sur deux jours et est supervisé par le centre de formation judiciaire.
Avant le lancement des épreuves, les candidats ont été soumis à une fouille systématique, avant d’accéder aux salles de classe. La première épreuve de culture générale portait sur la justice, l’Etat de droit et les Droits de l’Homme. Elle est jugée « peu abordable » par une candidate qui souhaite bonne chance à tout le monde néanmoins. « C’est un bon sujet, mais à l’entame, ce n’est pas du tout facile à moins qu’on ait la maîtrise réelle du droit. Je pense que le sujet est abordable et nous allons essayer de faire le maximum », estime pour sa part Mohamed Sylla, un autre candidat.
Ce recrutement, aux yeux du ministre de la Justice, est une nécessité impérieuse. « En principe, le ratio est de 1 magistrat pour 10 000 habitants. Aujourd’hui, il y a plusieurs magistrats qui ont fait valoir leur droit à la retraite. Aussi, on a enregistré plusieurs cas de décès. Ce déficit ne peut pas rester comme ça, parce que l’organisation judiciaire a ses exigences. Vous ne pouvez pas siéger si le quorum n’est pas atteint. Vous ne pouvez pas juger s’il n’y a pas suffisamment de greffiers ou de magistrats », explique Alphonse Charles Wright.
Il invite les candidats à faire preuve d’honnêteté et de sérénité dans leur conduite au cours de ces évaluations. Enfin, Charles Wright a exhorté les surveillants et les membres du jury à privilégier le sérieux et l’égalité de chance à l’égard de tous les candidats.
Pour sa part, le Directeur général du Centre de formation judiciaire assure que le concours se déroulera sous la supervision du jurys indépendant, composé de 15 membres dont de professeurs d’université, de magistrats, d’avocats ainsi que des hauts cadres de l’administration publique. « Cette opération vise à perfectionner le corps des magistrats qui est un corps qui a été toujours relégué au second rang et qui n’a pas bénéficié de formation requise », indique Alhassane Naby Camara.
A rappeler que 1800 autres candidats greffiers entreront en lice, la semaine prochaine.
Fodé Soumah