Le ministre de la justice porte une kyrielle d’accusations contre Sékou Koundouno, en charge des stratégies et de la planification du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) et à tous ceux dont le lien avec la manifestation du 16 février pourrait être établie. Alphonse Charles Wright les accuse en effet tout à la fois de faits présumés de « destruction de biens publics et privés, incendie volontaire, coups et blessures volontaires, participation à un mouvement insurrectionnel, manifestations illicites, participation délictueuse à une manifestation ou à une réunion publique, participation délictueuse à un attroupement et complicité des faits ». En conséquence, le ministre enjoint le procureur général près la Cour d’appel de Conakry d’engager ou de faire engager des poursuites judiciaires en vue d’identifier les « auteurs, co-auteurs de ces manifestations violentes ». Les injonctions en question évoquent également le cas des auteurs présumés des pertes en vies humaines qui ont émaillé la manif du 16 février.
Fodé Soumah