La Guinée à l’instar de beaucoup d’autres pays en développement, a été fortement touchée par les effets de la crise économique mondiale de 2008. Pour redresser son économie, le pays a misé aussi sur la coopération bilatérale et internationale en attirant des investisseurs extérieurs notamment la Chine, qui est devenue privilégiée à en croire le niveau d’investissement dans les secteurs miniers. C’est en tout cas le contenu d’un rapport d’Afrobaromètre publié ce mardi 4 avril 2023.
Dans ce rapport, la majorité des Guinéens estimaient « quelque peu positive » ou « très positive » l’influence des puissances mondiales sur leur pays. La Chine (80% positive) venait en tête, suivie des États-Unis d’Amérique (75%), la France (67%) et la Russie (64%).
Cependant, les avis étaient assez mitigés quant à l’influence de la puissance régionale, le Nigeria (37% positive contre 30% négative).
Les raisons de l’attractivité de la Chine en Guinée sont diverses. D’abord sur le plan politique, après la déclaration d’indépendance du pays, la Chine était l’un des premiers pays à la reconnaître. Cela, en dépit de toutes les pressions occidentales. Une situation qui a fait de la Guinée le premier pays d’Afrique subsaharienne à établir des relations diplomatiques avec la Chine, contribuant à l’inauguration de la diplomatie chinoise en Afrique (Huang, 2019). La Guinée entretient également d’importantes relations économiques avec la Chine. Au premier plan, l’exploitation minière.
Il ressort également de ce rapport que parmi les organisations multilatérales, l’Organisation des Nations unies est celle qui avait la plus grande influence positive sur la Guinée (71%), devant la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) (66%) et l’Union africaine (62%), selon les résultats du sondage.
Pays à faible revenu, la Guinée présente de multiples inégalités sociales. L’économie informelle représente environ la moitié du produit intérieur brut et 70% de l’emploi. Selon les chiffres de la Banque mondiale (2020), le taux de chômage s’élevait à 6,1% et la Guinée occupait le 178e rang mondial sur l’Indice de développement Humain 2020 du PNUD. Ainsi, à peu près, sept Guinéens sur 10 (68%) estiment que la situation économique du pays était « assez mal » ou « très mal », et deux tiers (64%) déploraient leurs propres conditions de vie.
N’Famoussa Siby