La Haute autorité de la communication (HAC), en collaboration avec les associations de presse, a célébré ce mercredi 3 mai 2023, la journée mondiale de la liberté de presse, sous le thème : ‘’Façonner un avenir des droits : la liberté d’expression, clé de voûte des droits humains’’. C’est le siège même de l’institution régulatrice qui a servi de cadre à la cérémonie officielle. Présidée par le premier ministre, elle a mobilisé la presse et connu la présence de quelques membres du gouvernement. Se livrant à un exercice de bilan à l’occasion, le président de la HAC a trouvé qu’il y a des motifs de se satisfaire de la liberté dont jouit la presse Guinée.
La célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, est une occasion, à en croire Boubacar Yacine Diallo, pour mettre ensemble la presse et les autorités de la transition, pour discuter des préoccupations de la liberté de la presse. Même si à ses yeux, en la matière, il y a déjà des acquis dont il faut se féliciter. « Je voudrais témoigner qu’à la date du 3 mai 2023, aucun journaliste n’est emprisonné. Et on peut donc se réjouir contrairement à certains pays qui sont souvent cités comme des modèles de démocratie. Je voudrais également me réjouir du fait que les journalistes, quand on juge par le ton emprunté, on en conclut que la presse est libre en République de Guinée », indique le président de la Haute autorité de la communication. Boubacar Yacine Diallo qui concède toutefois : « Il est vrai que les journalistes dans l’exercice de leur profession sont parfois victimes de violences ». « Ce que la Haute autorité de la communication regrette et condamne », s’empresse-t-il de souligner.
D’ailleurs, il interpelle les autorités à veiller sur l’exercice de la liberté de la presse. Mais la liberté de la presse, cela passe aussi par l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes. D’où l’appel que le président de la HAC a adressé aux patrons de presse, à ce sujet. « La Guinée a une mauvaise expérience en termes de rémunération des journalistes. Il y en a qui ne sont même pas payés. Et cet état de fait doit cesser », note-t-il en effet.
Enfin, aux associations de presse, Boubacar Yacine Diallo les invite à « faire de l’autorégulation pour éviter à la HAC d’intervenir ».
Fodé Soumah